Vers des stratégies analytiques globales et non ciblées de recherche de résidus de substances interdites en élevage

Certaines substances β-adrénergiques peuvent être utilisées chez l’animal d’élevage à des fins zootechniques. Ces β-agonistes peuvent être incorporés à des doses très faibles dans les aliments destinés aux animaux. Ces molécules modifient certains processus biologiques liés à la croissance des tissus en augmentant la lipolyse et la synthèse protéique, en diminuant la lipogenèse et la dégradation des protéines. Ces substances sont considérées comme des « agents de répartition ». Les méthodes classiques dites ciblées permettent de manière routinière de contrôler une quarantaine de b-agonistes dont l’usage est interdit chez les animaux de production. La simplicité relative des procédés de synthèse pour ce type de molécules permet d’envisager une possible circulation sur le marché noir en Europe de substances dont la structure chimique n’a pas encore été officiellement décrite. Cette hypothèse de travail a conduit le LNR français compétent en la matière à développer dès 2007 des stratégies de criblage, non plus ciblées uniquement sur les molécules natives ou leurs métabolites, mais sur des marqueurs moléculaires d’effet, consécutifs à l’administration de la dite substance connue ou pas. Ces approches dites non ciblées ou métabolomiques sont utilisées officiellement depuis 2013 en France pour le contrôle officiel. Il s’agit d’une première mondiale en la matière. Cet article est issu du Bulletin Epidémiologqiue n° 68.

À voir aussi