Garantir et renforcer le bien-être animal en élevage

BoviWell: Evaluer le bien-être animal dans les fermes bovines françaises

UNE DEMARCHE CO-CONSTRUITE POUR LE TERRAIN

BoviWell est basé sur le référentiel scientifique européen Welfare Quality et s’appuie sur les textes internationaux relatifs au Bien-être Animal, à savoir les 5 libertés fondamentales du Bien-être animal publiés en 1979 par le conseil britannique sur le bien-être des animaux d’élevage et le code sanitaire pour les animaux terrestres publié par l’OMSA (Organisation Mondiale de la Santé Animale). BoviWell est issu d’une co-construction entre les acteurs des filières, appuyés par des acteurs scientifiques et techniques.

Le diagnostic BoviWell consiste en premier lieu en un entretien avec l’éleveur par un technicien préalablement formé et agréé pour la réalisation de ces diagnostics. Il y détaille notamment sa vision des attentes sociétales et, les caractéristiques de son exploitation et ses résultats liés au bien-être animal. Le technicien en charge du diagnostic évalue ensuite les différents critères concernant les animaux et leur environnement prévus dans la grille. L’outil attribue une note globale à l’exploitation et une note pour chacun des indicateurs et chacune des « 5 Libertés ». Le diagnostic fait également ressortir les meilleures pratiques et les points d’amélioration. L’ensemble des résultats sont discutés avec l’éleveur à l’issue du diagnostic. En cas de besoin, un plan de progrès est co-construit entre l’éleveur et le conseiller dans une démarche d’amélioration continue.

UNE RESSOURCE PRECIEUSE POUR LES FILIERES

Interbev s’appuie sur BoviWell pour répondre aux engagements pris dans le cadre de sa démarche de responsabilité sociétale, le Pacte Sociétal, et partage avec la filière laitière un objectif commun : 100% des élevages bovins évalués avec BoviWell en 2025. Pour cela, Interbev s’appuie sur les démarches contractuelles valorisantes.

BoviWell permet aussi de disposer d’une photographie de la situation de la ferme bovine française vis-à-vis du bien-être animal et de mettre en place des démarches collectives de progrès (études, formations, outils pratiques…) pour le bien-être des éleveurs et des bovins et l’efficacité technico-économique des exploitations. Enfin, il permet de valoriser les actions et le savoir-faire des éleveurs.

Plus d’informations :

INDICATEURS DE BIEN-ETRE ANIMAL CHEZ LES VEAUX

Pour évaluer le bien-être des veaux, la filière s’est dotée d’un dispositif de monitoring inspiré du protocole Welfare Quality®. 54 élevages représentatifs de la diversité de la filière ont été audités et ont permis de retenir une trentaine d’indicateurs concernant les aspects comportementaux, la santé, la qualité du logement et de l’environnement des veaux. Une première version de l’outil comprend des critères faciles à évaluer pour conseiller les éleveurs sur l’amélioration du bien-être de leurs cheptels. Elle sera testée sur le terrain courant 2020, après la formation de techniciens d’élevage. Le protocole est en cours d’adaptation pour les veaux SIQO (veaux élevés sous la mère et veaux au lait entier) en lien avec Fil Rouge.

Evaluer le bien-être des ovins et des caprins en élevage

Les filières ovines et caprines travaillent de leur côté sur le projet FranceAgrimer CMOUBIENE. Ce dernier vise à outiller les filières ovines (lait et viande) et caprine pour l’évaluation et la gestion du bien-être des petits ruminants en élevage dans une démarche de co-construction avec les acteurs de terrain et les filières.
Ce projet, qui se terminera fin 2024, permettra d’étayer par des mesures objectives, les engagements et les valeurs de ces filières et accompagnera les éleveurs dans leurs objectifs d’amélioration continue de leurs pratiques.

Pour plus d’informations :

CHARTE DU BIEN-ETRE ÉQUIN

Portée par la Fédération Nationale du Cheval, cette charte a été construite autour des besoins fondamentaux du cheval. Elle propose aux professionnels une réflexion autour de 8 mesures. Elle s’accompagne d’un guide de bonnes pratiques et d’une application pour smartphone. Grâce à ces outils, intégrant des données économiques, sociales, environnementales et de bien-être animal, les éleveurs peuvent auto-évaluer leurs pratiques et intégrer une démarche progrès. Le guide propose une approche « cheval centré » basée sur une observation des signes de bien-être/mal être directement sur le cheval. Il a été élaboré avec la participation de l’ensemble des acteurs de la filière et a intégré les recommandations de l’avis de l’ANSES en date du 19 janvier 2021 (saisine n°2018-SA-0240). Il a été validé par l’Etat à travers l’avis de validation d’un Guide de bonnes pratiques visant à assurer le bien-être des équidés en date du 12/07/2021 et publié au sommaire du BO AGRI du 22 juillet 2021.

Télécharger gratuitement l’application « Bien-Être Équin » :

 

Télécharger le guide des bonnes pratiques pour l’application des engagements de la charte pour le bien-être équin.

A noter qu’une version en anglais de ce guide existe et est également téléchargeable depuis internet.

 

CHARTE DE BONNES PRATIQUES DE PRODUCTION DU CHEVREAU

Démarche de progrès volontaire et d’auto-évaluation mise en place par INTERBEV, la charte de bonnes pratiques de production du chevreau permet à la filière viande caprine de s’engager à améliorer ses pratiques pour préserver l’environnement, le bien-être des animaux et réduire significativement l’usage des médicaments dans l’élevage du chevreau. La réussite de cette démarche de progrès nécessite l’implication de l’ensemble des acteurs de la filière sur 7 grandes thématiques, dont le bien-être animal. Lancée officiellement début 2022, elle sera déployée notamment via les laiteries.

Pour en  savoir plus, rendez-vous sur www.charte-chevreau.fr

 

FORMER LES ÉLEVEURS AUX MEILLEURES PRATIQUES

Les éleveurs sont les premiers acteurs de la filière concernés par le bien-être des animaux. Il s’agit pour eux d’un sujet quotidien ayant un impact direct sur leurs résultats technicoéconomiques. En effet, leur métier implique l’observation quotidienne des animaux, les soins, l’alimentation, etc. L’amélioration de ces pratiques passe par la formation continue à de nouvelles techniques : manipulation et contention des animaux, prise en charge de la douleur lors de l’écornage ou de l’ébourgeonnage, etc.

 

RÉDUIRE L’UTILISATION DES ANTIBIOTIQUES

  • UNE DÉCLINAISON CIBLÉE DU PLAN « ÉCOANTIBIO »

Lancé en 2012 et reconduit en 2017, Écoantibio est un plan national de réduction des risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire. Chez les herbivores élevés pour produire de la viande, les actions de la filière ciblent les périodes néonatales et d’allotement (mélange d’animaux, donc de microbismes) qui sont les plus sensibles aux maladies, donc à la prise d’antibiotiques.

  • LA CHARTE INTERPROFESSIONNELLE VEAUX

En 2015, INTERBEV Veaux a lancé une campagne de sensibilisation impliquant tous les acteurs de la filière : éleveurs, vétérinaires, firmes intégratrices, groupements de producteurs, techniciens intervenants dans les élevages. Cette action s’est matérialisée par une charte interprofessionnelle dont les signataires s’engagent à tout mettre en œuvre pour respecter les bonnes pratiques et diminuer l’usage des antibiotiques. Plus de 70 % des éleveurs y souscrivent en 2019.

Charte interprofessionnelle de bon usage des traitements médicamenteux en production de veaux de boucherie

  • CONSTRUCTION D’OBSERVATOIRES DE L’UTILISATION D’ANTIBIOTIQUES

INTERBEV Veaux a mandaté depuis 2016 l’ANSES-ANMV et l’IDELE (Institut de l’Élevage) pour créer un observatoire recensant les quantités d’antibiotiques utilisées par un panel de 40 éleveurs volontaires. Leurs exploitations représentent 15 000 places de veaux aux conditions de vie représentatives de l’élevage de veaux français en termes d’alimentation et d’hébergement. L’observatoire collecte des données, via l’IDELE et les techniciens de Chambre d’agriculture, sur les ordonnances, le carnet sanitaire et la pharmacie. Elles sont ensuite anonymisées puis transmises à l’ANMV qui calcule différents indicateurs d’exposition aux antibiotiques, dont l’ALEA (Animal Exposure to Antimicrobials). De son côté, INTERBEV Bovins a également engagé un travail en 2019 pour créer un observatoire pérenne de l’utilisation d’antibiotiques pour l’étape d’engraissement.

  • PRÉPARATION DES BROUTARDS POUR LA MISE EN ENGRAISSEMENT

La préparation sanitaire des broutards chez les éleveurs naisseurs permet non seulement de limiter l’utilisation d’antibiotiques chez les engraisseurs mais également de renforcer les performances dans les ateliers d’engraissement.
Le cahier des charges interprofessionnel « Préparation sanitaire des broutards » s’applique aux bovins mâles et femelles vendus vifs et destinés à l’engraissement et propose aux éleveurs naisseurs un cadre interprofessionnel garantissant aux acheteurs un niveau supérieur de préparation sanitaire des bovins destinés à l’engraissement et une sécurité économique à la préparation sanitaire des broutards.
Il garantit par ailleurs aux engraisseurs les moyens mis en œuvre pour assurer une bonne préparation des broutards achetés dans le cadre de cette démarche.

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