Une consommation plus importante de viande rouge n’a pas d’effet négatif sur le risque de diabète de type 2 (Traduction)

Une méta-analyse de 24 essais contrôlés randomisés révèle que la consommation totale de viande rouge, jusqu’à 16 semaines, n’affecte pas les biomarqueurs du contrôle glycémique ou de l’inflammation chez les adultes à risque de maladie cardio-métabolique.

Le but de cette méta-analyse est d’évaluer les effets de la consommation de viande rouge totale (viande rouges brutes + viandes rouges transformées) sur le contrôle glycémique et les biomarqueurs de l’inflammation sur la base d’essais contrôlés randomisés incluant des individus exempts de maladies cardio-métaboliques. A partir de corrélations positives observées dans certaines études épidémiologiques entre la consommation de viande rouge et viande rouge totale et le risque de diabète de type 2, les chercheurs ont émis l’hypothèse qu’une consommation plus importante de viande rouge (brute et transformée) aurait une influence négative sur le contrôle glycémique et l’inflammation. Ils ont retenu 24 articles (durée médiane, 8 semaines) parmi les 1 172 articles identifiés jusqu’en août 2019 et qui comprenaient 1) des périodes de consommation de viande différentes ; 2) des participants de ≥ 19 ans ; 3) des hommes ou des femmes qui n’étaient pas enceintes/allaitantes ; 4) ne présentant aucune maladie cardio-métabolique diagnostiquée ; et 5) des données de glycémie à jeun, d’insuline, d’évaluation du modèle homéostatique de la résistance à l’insuline, d’hémoglobine glycquée, de protéine C-réactive ou de cytokines. Résultats : les valeurs de glycémie, d’insuline et de résistance à l’insuline ont diminué, tandis que les valeurs de d’hémoglobine glyquée et de protéine C-réactive n’ont pas changé pendant les périodes de consommation de viande rouge totale ou de régime alimentaire alternatif. Il n’y avait pas de différences dans les valeurs de changement entre les périodes de régime avec plus de 0,5 portion/jour en moyenne de viande rouge totale (l’équivalent de 35 g/j) versus les périodes de régime avec moins de 0,5 portion/jour de viande rouge totale [glycémie = 0,040 mmol/L (-0. 049 ; 0,129) ; insuline = -0,710 pmol/L (-6,582 ; 5,162) ; résitance à l’insuline = 0,110 (-0,072 ; 0,293) ; protéine C-réactive = 2,424 nmol/L (-1,460 ; 6,309)] et aucune relation dose-réponse (P > 0,2). Les chercheurs concluent que la consommation totale de viande rouge, jusqu’à 16 semaines, n’affecte pas les biomarqueurs du contrôle glycémique ou de l’inflammation chez les adultes à risque mais exempts de maladie cardio-métabolique.

Référence : O’Connor LE, Kim JE, Clark CM, Zhu W, Campbell WW. Effects of Total Red Meat Intake on Glycemic Control and Inflammatory Biomarkers: A Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials. Adv Nutr. 2021 Feb 1; 12(1):115-127. (PDF en libre accès)

Source : Advances in Nutrition.

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