Une alimentation riche en fruits et légumes et en protéines animales est associée à un vieillissement en bonne santé, selon une étude japonaise (Traduction)

Cette étude menée chez des Japonais âgés de plus de 60 ans rapporte que les régimes riches en fruits et légumes et en protéines (en particulier d’origine animale) sont positivement associés au vieillissement en bonne santé, contrairement aux régimes riches en sucres et en graisses.

L’OMS a proposé un nouveau modèle de vieillissement en bonne santé appelé capacité intrinsèque. Toutefois, le lien entre les habitudes alimentaires et la capacité intrinsèque n’est pas clair. Dans cette étude de cohorte, une équipe de recherche japonaise a recherché les associations potentielles entre les habitudes alimentaires et les trajectoires de la capacité intrinsèque sur une période de 3 ans.

Cette étude prospective a analysé le statut nutritionnel, l’état mental et les fonctions physiques de 666 adultes de ≥ 60 ans vivant en communauté. Un questionnaire de fréquence alimentaire de 34 items a été utilisé pour déterminer les apports alimentaires et identifier, à l’aide d’une analyse en composantes principales, cinq modèles d’alimentation : « fruits et légumes », « sucres et graisses », « sel et pickles[1]« , « pâtes et alcool » et « riche en protéines ». Le score composite de la capacité intrinsèque a été calculé comme la moyenne des Z-scores de locomotion, de cognition, de psychologie, de vitalité et du score de régression sensorielle.

Cette étude met en évidence une association positive entre le régime alimentaire « fruits et légumes » et les changements du score composite de la capacité intrinsèque à vieillir en bonne santé après ajustement des facteurs de confusion. De même, une corrélation positive a été observée pour le régime alimentaire « riche en protéines » et les changements du score composite de capacité intrinsèque. En outre, le pourcentage de protéines animales par rapport à l’apport total en protéines montrait une tendance incrémentielle significative dans le régime alimentaire « riche en protéines ». En revanche, l’adhésion au régime « sucres et graisses » était associé négativement aux changements de ce score composite de capacité intrinsèque.

Conclusion : les régimes alimentaires « fruits et légumes » et « riches en protéines » (protéines d’origine animale en particulier) étaient associés positivement aux changements de capacité intrinsèque, tandis que le régime alimentaire « sucres et graisses » était associé négativement aux changements de capacité intrinsèque. L’identification et la promotion de modèles alimentaires sains chez les personnes âgées pourraient éclairer les futures politiques et recherches en matière de santé.

Référence : Huang CH, Okada K, Matsushita E, Uno C, Satake S, Martins BA, Kuzuya M. Dietary patterns and intrinsic capacity among community-dwelling older adults: a 3-year prospective cohort study. Eur J Nutr. 2021 Feb 17. (PDF sur abonnement)

Source : European Journal of Nutrition.

[1] Aliments conservés dans du vinaigre ou lactofermentés en saumure et servant de condiments.

 

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