Un article déboulonne le mythe du végétalien et argumente en faveur d’un régime omnivore à base d’aliments complets (TRADUCTION)

Début août 2022, est paru un article émanant d’experts américains spécialisés dans les maladies cardiovasculaires. Objectif de ce texte : déboulonner le mythe du bon régime végétalien et argumenter plutôt en faveur d’un régime à base de plantes et d’aliments complets, mais néanmoins omnivore.

Les régimes végétaliens sont largement promus comme étant protecteurs contre les maladies cardiovasculaires (MCV). Cependant, la suppression de tous les aliments d’origine animale de l’alimentation humaine entraîne généralement des conséquences défavorables pour la santé. Nos ancêtres hominidés ont commencé à consommer de la viande, du poisson, des fruits de mer et des œufs il y a plus de 2 millions d’années. Les humains sont donc génétiquement adaptés pour se procurer des nutriments à partir de sources végétales et animales. En revanche, le végétalisme est sans précédent dans l’évolution de l’Homo sapiens. L’adhésion stricte à un régime végétalien entraîne des carences prévisibles en nutriments, notamment en vitamines B12, B2, D, niacine, fer, iode, zinc, protéines de haute qualité, oméga-3 et calcium. Un végétalisme strict et prolongé augmente le risque de fractures osseuses, de sarcopénie, d’anémie et de dépression. Dès lors, un modèle d’alimentation omnivore axé sur les plantes, mettant l’accent sur une consommation généreuse d’aliments naturels et non transformés provenant principalement de plantes, semble plus logique et adapté aux besoins nutritionnels de l’Homme. Pour équilibrer ce régime, il convient de consommer régulièrement des quantités modestes d’aliments sains d’origine animale, tels que du poisson ou des fruits de mer sauvages, de la viande et des œufs provenant d’animaux élevés en pâturage, ainsi que des produits laitiers fermentés non sucrés.

Référence : O’Keefe JH, O’Keefe EL, Lavie CJ, Cordain L. Debunking the vegan myth: The case for a plant-forward omnivorous whole-foods diet. Prog Cardiovasc Dis. 2022 Aug 6: S0033-0620(22)00083-4. (PDF sur abonnement)

Source : Progress in Cardiovascular Diseases