Toxi-infections alimentaires, évolution des modes de vie et production alimentaire

Longtemps perçu comme un fléau naturel, le risque alimentaire sanitaire est aujourd’hui considéré comme inacceptable, compte tenu des progrès sanitaires, du développement des techniques de conservation des aliments et de la mise en place de procédures de surveillance de plus en plus fines. Les exigences des consommateurs se sont élevées du fait des améliorations techniques et de la survenue, au cours de ces dernières années, de crises alimentaires spectaculaires, dont les principales n’étaient pourtant pas causées par des agents responsables de toxi-infections. En France, les toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) sont des maladies à déclaration obligatoire et font de ce fait l’objet d’une surveillance particulière. L’ensemble des données receuillies au plan national est centralisé par l’Institut national de veille sanitaire (InVS). Un bilan annuel est publié. Cette note du Centre d’études et de prospective dresse un panorama des principaux facteurs d’intoxication alimentaire depuis 1960 et met en évidence l’impact des modifications des modes de production et des modes de vie sur l’incidence de ces risques. S’il y a aujourd’hui plus d’incidents constatés, cela est lié à un meilleur signalement et non à une augmentation du risque alimentaire, qui tend à diminuer depuis cinquante ans.

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