Statut martial des Françaises, la question des apports en fer

La carence en fer est la plus répandue à travers le monde, elle touche près de 2 milliards de personnes et concerne essentiellement les femmes en âge de procréer. Bien sûr la problématique est différente dans les pays occidentaux. En France, l’anémie concerne 7 % des femmes de 18 à 29 ans et 5 % des plus de 30 ans. Cependant, 39 %  des femmes de 18 à 29 ans ont des réserves faibles en fer et 17 % ont une déplétion des réserves. Ce phénomène est trop souvent sous-dépisté et sous-traité, ce qui peut poser des problèmes chez la femme enceinte ou souhaitant l’être. Les besoins en fer sont deux fois plus importants chez les femmes non ménopausées que chez les hommes.  C’est pourquoi, il est important de bien rappeler aux jeunes femmes les sources alimentaires naturelles de fer en différenciant :

  • le fer héminique, forme de fer la mieux absorbée, apporté par la viande en premier lieu et le poisson en second lieu,
  • le fer non héminique qui correspond à la totalité du fer présent dans les végétaux mais qui est moins bien absorbé (avec, en plus, différents facteurs alimentaires ou individuels pouvant inhiber ou favoriser cette absorption).

Au cours de la grossesse les besoins en fer augmentent. La consultation préconceptionnelle doit jouer un rôle clé pour identifier au plus tôt les femmes ayant de faibles réserves en fer, les conseiller au mieux et ainsi prévenir les risques d’anémie avant ou suite à l’accouchement, risques d’autant plus importants en cas d’hémorragie.

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