Pas de relation observée entre la consommation de viande rouge fraiche et l’hypertension chez les femmes

Une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition, montre que la consommation de viande rouge fraiche (non transformée) n’est pas associée à l’hypertension chez des femmes françaises, contrairement aux consommations de charcuterie (« viande transformée » selon les appellations internationales).
Contexte : Des données rapportent qu’une consommation élevée de viandes rouges transformées (charcuteries) est associée à une élévation du risque de maladies cardiovasculaires. Leur contenu élevé en sel (450 mg/50g) pourrait augmenter la pression sanguine et expliquer leur association avec les maladies cardiovasculaires.
Objectif : Evaluer la relation entre la consommation de viandes rouges non transformées (fraiches) et transformées (charcuteries) et l’incidence de l’hypertension.
Méthodologie : Une cohorte prospective de 44 616 femmes françaises sans maladie diagnostiquée a rempli un questionnaire alimentaire validé. Entre 1993 et 2008 (13.8 ans de suivi), 10 256 cas d’hypertension ont été rapportés (auto-rapporté ou hypertension traitée par médicament). Les données ont été ajustées selon l’âge, le niveau d’éducation, le tabagisme, l’activité physique, l’IMC, le statut ménopausique, le traitement THS, les consommations d’alcool, pain, café, fruits et légumes.
Résultats : Les femmes qui consommaient plus de 5 portions par semaine (1 portion = 50g) de viandes transformées (saucisses, salami, bacon, jambon) présentaient une incidence d’hypertension augmentée de 17 % par rapport aux femmes qui en consommaient moins de 1 portion par semaine (HR=1.17 ; IC95% : 1.09-1.26, p=0.0002). Aucune association n’était observée entre la consommation de viande rouge « fraiche » (viandes de bœuf, porc, veau, cheval, mouton) et l’hypertension. Lorsque les femmes qui consommaient plus de 5 portions de viandes rouge fraiche par semaine (1 portion = 100g) étaient comparées à celles qui en consommaient moins de 1 portion, le risque relatif était de 0.99 (IC95% : 0.91-1.08, p=0.63).
Conclusion : Dans cette large cohorte prospective de femmes françaises, une association est observée entre la consommation de viandes rouges transformées (charcuteries) et l’incidence de l’hypertension. Au contraire, aucune association n’est observée avec la consommation de viande rouge fraiche.
À voir aussi
-
Nutrition11 avril 2025
L’affichage de l’origine dans les restaurants désormais obligatoire pour toutes les viandes
Depuis le 1er mars 2022, les restaurants doivent afficher l’origine des viandes bovines, porcines, ovines et de volaille servies à leurs clients. Depuis 2002, seules les viandes bovines étaient concernées par cette obligation d’affichage de l’origine. Cette mesure prise par décret vise à renforcer la transparence et à permettre aux consommateurs de faire des choix… -
Santé, pathologies et prévention11 avril 2025
Diabète de type 2 : un régime équilibré serait plus efficace qu’un régime végétal pour réduire les risques (TRADUCTION)
Dans cette étude, les chercheurs ont mené une analyse transversale de l'étude Environnement Inflammation Métabolisme Maladies (Environment Inflammation Metabolic Diseases Study, EIMDS) et une analyse prospective de la UK Biobank. Dans les deux cas, les résultats montrent un risque de diabète de type 2 plus faible chez les participants ayant une alimentation équilibrée que chez… -
Santé, pathologies et prévention11 avril 2025
Une étude révèle les avantages des protéines animales pour la prévention du diabète de type 2 (TRADUCTION)
Une étude prospective menée sur la cohorte Framingham révèle que la consommation de protéines, en particulier animales, est associée à un risque réduit de diabète de type 2 et d'altération de la glycémie à jeun. Les résultats soulignent l'importance d'une alimentation équilibrée, riche en protéines, pour la prévention du diabète sur l’ensemble de la population,…