La consommation de viande de bœuf et d’agneau contribue à la qualité des apports nutritionnels dans la population irlandaise (TRADUCTION)

Une étude vient d’examiner la contribution de la viande brute de bœuf et d’agneau à la qualité du régime alimentaire de la population (5-90 ans) en Irlande et son association avec les marqueurs nutritionnels et de santé. Elle montre une contribution importante de ce type de viande aux apports en protéines, graisses mono-insaturées, vitamines D, B3, B12, fer et zinc.

Pour des raisons de santé et d’environnement, la place de la viande dans le régime alimentaire fait l’objet d’un examen minutieux. Or, un nombre croissant de preuves suggère que les conseils visant à limiter la consommation de viande rouge seraient inutilement restrictifs. L’objectif de cette étude était d’évaluer la place de la viande de bœuf et d’agneau brute (1) dans le régime alimentaire de la population irlandaise (5-90 ans) et son association avec les apports nutritionnels et les marqueurs de l’état de santé.

Les analyses se basent sur les données de trois enquêtes alimentaires représentatives au niveau national en République d’Irlande. Les données sur les apports alimentaires ont été estimées à l’aide des registres d’alimentation et les apports en nutriments ont été estimés à partir des tables de composition des aliments britanniques et irlandaises.

D’après les résultats obtenus, une majorité de la population (68-84 %) consomme de la viande de bœuf et d’agneau, avec des apports variant de 19 à 43 g/j selon les groupes d’âge. D’une manière générale, ces viandes contribuent de manière importante aux apports en protéines, graisses mono-insaturées, vitamines D, B3, B12, fer et zinc, tout en apportant des proportions relativement faibles de graisses totales, graisses saturées et sel. Chez les plus grands consommateurs de viandes de bœuf et d’agneau, les auteurs relèvent toujours des apports plus élevés en protéines, vitamines B3, B12 et zinc, mais également en vitamine B6, potassium et graisses totales, tandis que les apports en glucides, sucres totaux et fibres alimentaires s’avèrent plus faibles.

Chez les adultes, les personnes âgées et les femmes en âge de procréer, une consommation élevée de viande de bœuf et d’agneau n’était pas associée à une augmentation des facteurs de risque de maladies cardiométaboliques, ni à un meilleur ou à un moins bon statut nutritionnel en vitamines D et B12, ou encore en fer. Selon les auteurs, « cette étude enrichit la base de données sur la contribution du « bœuf et de l’agneau bruts » dans l’alimentation et peut être utile aux décideurs politiques qui mettent à jour les conseils pour une alimentation saine à partir de systèmes alimentaires durables ».

(1) Viande n’ayant subi aucun processus de conservation autre que la réfrigération/congélation/congélation rapide

Référence : Kehoe L, O’Sullivan E, Cocking C, McNulty BA, Nugent AP, Cashman KD, Flynn A, Walton J. Fresh Beef and Lamb Consumption in Relation to Nutrient Intakes and Markers of Nutrition and Health Status among the Population Aged 5-90 Years in Ireland. Nutrients. 2023 Jan 8;15(2):313. (PDF en libre accès)

Source : Nutrients

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