La chaire ELSA-PACT dresse un panorama des méthodes d’évaluation environnementale (Article de synthèse)

Face à la complexité des problématiques environnementales, les outils d’évaluation s’avèrent de plus en plus indispensables pour guider les actions vers la transition écologique et éviter les « fausses bonnes idées ». Mais face au foisonnement d’outils et de méthodes, comment choisir les bons ? Pour aider à des choix éclairés, la chaire ELSA-PACT1 propose un panorama des méthodes d’évaluation environnementale.

 

Pour aider à y voir plus clair dans le monde foisonnant et parfois peu transparent des outils et méthodes d’évaluation environnementale, la chaire ELSA-PACT1 s’est attelée à dresser un panorama à date.

36 méthodes passées au peigne fin

Première étape du projet : identifier, parmi la centaine d’outils, labels, méthodes, logiciels ou encore interfaces web en lien avec l’évaluation environnementale, lesquels décrire et analyser. L’éligibilité était basée sur la fourniture « d’une évaluation quantitative ou qualitative des effets sur l’environnement d’une activité humaine ». 36 méthodes ont ainsi été sélectionnées : 14 méthodes génériques (Bilan GES, Bilan carbone, Analyse de cycle de vie…), 14 méthodes agricoles ou agro-alimentaires (Indigo, Agribalyse, Ecoscore…) et 8 méthodes orientées biodiversité (Ecological Footprint, Globio…).

Notation sur 17 critères

Chaque méthode d’évaluation a été passée au peigne fin selon une même approche critique et standardisée, basée sur des concepts reconnus, en particulier les objectifs de développement durable de l’Onu (ODD), le Millenium Ecosystem Assessment (qui définit les cinq principaux facteurs de l’effondrement de la biodiversité) et les limites planétaires (Planetary Boundaries). In fine, l’analyse a porté sur 17 critères d’appréciation, classés en cinq domaines : qualité du jeu des indicateurs ; complétude ; transparence et objectivité ; consensualité ; faisabilité et accessibilité. L’idée n’est pas de montrer qu’il existe une méthode supérieure aux autres, mais de clarifier les points forts et les points faibles de chacune, puis d’identifier leur(s) intérêt(s) respectifs au regard d’objectifs donnés. D’après les auteurs, l’ACV s’avère par exemple particulièrement pertinente pour une approche « produit », là où l’étude d’impact environnemental sera plus intéressante pour étudier l’impact d’un site. Une complémentarité des approches semble donc souvent nécessaire pour avoir une vision globale.

Résultats en accès libre

Les résultats du panorama sont mis en ligne sur le site de la chaire, avec une fiche par méthode. Chaque fiche comporte un descriptif de la méthode, les notes pour chacun des 17 critères et les notes globales par domaine qui en résultent. En outre, tout le travail de définition de l’approche en amont permet d’offrir un nouveau cadre standardisé pour décrire et analyser la pertinence et l’efficacité des méthodes dites d’évaluation environnementale. « Ce travail offre un cadre conceptuel très utile pour structurer et objectiver les débats sur la pertinence des différentes méthodes », souligne Louis Georges Solers, directeur scientifique adjoint de la structure Alimentation & Bioéconomie INRAE et membre du comité de suivi de ce projet.

 

1 Chaire d’entreprises en Analyse du Cycle de Vie (ACV)

 

D’après le webinaire de lancement du 28 mai 2021

Pour accéder aux fiches résultats des méthodes passées au crible de la grille d’analyse : lien vers le portfolio du panorama

 

Pour en savoir plus : guide méthodologique, grille d’analyse détaillée, liste des méthodes non éligibles 

 

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