Graisses saturées versus insaturées : quels effets sur l’inflammation, la régulation du cholestérol et la santé (Traduction)

Cet article aborde les nombreuses idées reçues concernant notamment le rôle inflammatoire des acides gras saturés ou la façon dont les lipides alimentaires régulent le cholestérol sérique avec, pour conclusion, que les graisses saturées alimentaires pourraient être moins nocives que les alternatives proposées, à savoir les acides gras poly-insaturés (AGPI) ou les glucides.

Les acides gras poly-insaturés (AGPI) régulent la synthèse du cholestérol et son absorption cellulaire par de multiples mécanismes n’impliquant pas les acides gras saturés (AGS). Des polymorphismes dans l’une des nombreuses protéines impliquées dans l’homéostasie du cholestérol, résultant d’une variation génétique, pourraient entraîner une augmentation ou une diminution du cholestérol sérique. Les AGPI sont sensibles à la peroxydation lipidique, qui peut entraîner un stress oxydatif, une inflammation, une athérosclérose, un cancer et des troubles associés à l’inflammation, tels que la résistance à l’insuline et l’arthrite. Les eicosanoïdes issus de l’acide arachidonique font partie des médiateurs déclenchant une réponse immunitaire, et un large éventail de métabolites d’AGPI régulent de nombreux processus physiologiques.

Aller contre les idées reçues

Pour l’auteur de cet article, bien que l’acide palmitique endogène soit converti en céramides et autres constituants cellulaires impliqués dans une réponse inflammatoire après qu’elle ait été initiée par des médiateurs lipidiques dérivés des AGPI, il existe une idée fausse selon laquelle les AGS alimentaires peuvent provoquer une inflammation. Puis il aborde ce qu’il considère être d’autres idées fausses concernant la manière dont les lipides alimentaires régulent le cholestérol sérique ; le fait que le taux de mortalité toutes causes confondues soit plus élevé chez les personnes dont le taux de cholestérol total sérique est faible que chez ceux chez qui il est normal ou modérément élevé ; les nombreux effets néfastes de l’augmentation des AGPI alimentaires ou des glucides comparativement à l’augmentation des apports en AGS ; ainsi que la conversion métabolique des AGPI en AGS et en AGMI (mono-insaturés) comme mécanisme de protection. Et de conclure que, par conséquent, les graisses saturées alimentaires pourraient être moins nocives que les alternatives proposées.

Référence: Glen D Lawrence. Perspective: The Saturated Fat-Unsaturated Oil Dilemma: Relations of Dietary Fatty Acids and Serum Cholesterol, Atherosclerosis, Inflammation, Cancer, and All-Cause Mortality. Adv Nutr. 2021 Mar 9; nmab013. (pdf en accès libre)