Gaz à effet de serre : pourquoi les émissions des vaches ne peuvent pas être comparées à celles des voitures ?

Dans cet article intitulé « La vache et le pot d’échappement », paru dans la revue Sesame, de la Mission Agrobiosicences-INRAE, l’auteur vérifie la véracité d’une comparaison que l’on entend parfois ; à savoir qu’une vache émettrait autant de gaz à effet de serre qu’une voiture roulant pendant un an. Ses calculs montrent que les choses sont en fait plus compliquées qu’il n’y parait. Il faut d’abord tenir compte du type de gaz considérés (CO2, méthane, protoxyde d’azote…). Or, il y a souvent méprise concernant le méthane, gaz que les ruminants rejettent en rotant. Non seulement sur sa conversion en équivalents CO2 (prise en compte d’un facteur 80, exact sur une période de 20 ans mais qui se réduit à 28 sur une période de 100 ans), mais aussi sur la quantité de méthane produite (variable de 70 à 120 kg/vache/an selon le système de production), sans oublier sa contribution au réchauffement climatique, bien moindre que celle du CO2 rejeté par les voitures. En outre, il convient de considérer, comme le précise justement l’article, que les prairies sur lesquelles pâturent les vaches jouent un rôle clé dans le stockage du carbone. Autant de points qui montrent que cette comparaison n’a pas vraiment de sens.

Pour en savoir plus : La vache et le pot d’échappement

Source : Mission Agrobiosciences – INRAE

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