Fiches thématiques de la CNE : l’élevage de ruminants et la biodiversité, les gaz à effet de serre, et l’emploi

Dans le cadre de sa série de fiches thématiques présentant les services rendus par l’élevage de ruminants, la fiche « L’élevage de ruminants et la biodiversité » de la Confédération nationale de l’élevage (CNE) a identifié 6 bénéfices, du rôle des prairies maintenues par l’élevage au maintien de la diversité des races de ruminants, en passant par la conservation de paysages diversifiés. Au sujet des gaz à effet de serre, la CNE revient sur les moyens de compensation, via notamment les prairies et la valorisation des effluents d’élevage. Enfin, sur la thématique de la vitalité territoriale, une fiche explique en quoi l’élevage constitue un secteur créateur d’emplois. Retrouvez ces 3 fiches largement documentées et sourcées, et bien d’autres, sur le site de la CNE.

« En quoi les pratiques et les systèmes d’élevage jouent-ils un rôle envers la biodiversité ?»

  • Les prairies jouent un rôle déterminant pour la biodiversité. Elles hébergent de nombreuses espèces sauvages, source d’une diversité faunistique et floristique importante. Leur maintien empêche l’embroussaillement, synonyme de pertes en biodiversité.
  • À l’échelle du paysage, les infrastructures agroécologiques jouent un rôle clé dans la préservation de la biodiversité. Ce sont des zones de refuge, de chasse et de déplacement pour de nombreuses espèces.
  • L’élevage permet le maintien de paysages diversifiés, déterminants pour la biodiversité.
  • L’alimentation des herbivores est en grande majorité produite sur la ferme. L’amélioration de l’autonomie protéique est au coeur des préoccupations des filières.
  • Les pratiques agricoles conditionnent la préservation de la biodiversité. Les bonnes pratiques de fauche, de pâturage, de fertilisation et de diversité des cultures sont favorables aux espèces faunistiques et floristiques.
  • La diversité des races des animaux d’élevage est un atout. En France, l’élevage conserve une grande diversité de races de ruminants.

« Comment l’élevage de ruminants compense-t-il ses émissions de gaz à effet de serre ? »

  • Les ruminants émettent naturellement du méthane. La digestion des végétaux par les ruminants libère du méthane, principal gaz à effet de serre émis par l’élevage de ruminants. L’objectif est de déployer massivement dans les fermes les leviers de progrès connus.
  • Les prairies compensent une partie des émissions de gaz à effet de serre en stockant du carbone dans les sols. La conversion de prairies en cultures engendre des réémissions de carbone par déstockage.
  • En France, l’alimentation des ruminants est principalement à base d’herbe et de fourrages dont les surfaces de production stockent du carbone. Sur la ferme, optimiser les consommations d’énergie ainsi que la fertilisation limite l’émission de CO2 et de N2O. De même, pour ne plus dépendre des aliments importés, la filière améliore son autonomie protéique.
  • La valorisation optimale des effluents d’élevage représente un enjeu crucial car bien qu’ils soient émetteurs de gaz à effet de serre, ils augmentent le stock de carbone dans le sol et permettent des économies importantes de fertilisation minérale, réduisant les émissions directes de N2O. Leur bonne utilisation est ainsi un facteur de limitation des émissions de gaz à effet de serre.
  • L’albédo des prairies est sur l’année, plus élevé par rapport à d’autres utilisations des sols (cultures, sols nus, repousses, etc.). Il contribue ainsi à l’atténuation du changement climatique. À l’instar du stockage de carbone, l’adaptation des modes d’élevages en faveur de valeurs plus élevées de l’albédo grâce aux prairies pourrait devenir un levier d’atténuation du changement climatique.

« En quoi l’élevage est-il un secteur créateur d’emplois ? »

  • Malgré les nombreux atouts des métiers en élevage de ruminants (utile à la société, contact avec la nature et les animaux, etc.), la filière souffre d’un manque d’attractivité qu’il est urgent d’améliorer pour limiter les répercussions sur les niveaux de production, allant à l’encontre des besoins d’une population mondiale qui s’accroît.
  • L’élevage de ruminants crée des opportunités d’embauche en tant que salarié. Que ce soit directement sur les fermes, via la sous-traitance ou le salariat partagé, l’élevage de ruminants est un secteur qui recrute.
  • L’élevage de ruminants est un secteur attractif aussi pour des personnes « Hors Cadre Familial » cherchant à revenir à la terre, se réapproprier l’acte de produire ou être au contact des animaux.
  • Au-delà des emplois générés dans les fermes, l’activité d’élevage est à l’origine d’emplois indirects en amont et en aval des fermes.
  • Ces emplois directs et indirects sont souvent situés dans des zones dans lesquelles une part importante de l’emploi est liée aux activités agricoles et agroalimentaires, leur donnant d’autant plus de valeur.
  • A travers les emplois qu’il génère, l’élevage rend de nombreux services à la société.

Source : CNE

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