En marge de la crise : émergence d’une frugalité choisie

Dans cette note de synthèse, le Crédoc décrit l’émergence d’un nouveau mode de consommation qu’il qualifie de « frugal» et qui toucherait aussi les consommations alimentaires. L’ampleur de la crise conduit les consommateurs non plus à accroitre leurs achats malins mais à se satisfaire de peu : le choix d’une moindre consommation et du « consommer mieux » se diffuse. Cette tendance se retrouve également au niveau alimentaire avec des consommateurs qui se détournent du superflu. Au final, 48 % des consommateurs ont adopté des comportements de frugalité contrainte. Par exemple, en 2013, 19 % déclarent acheter moins souvent des produits alimentaires peu nécessaires et 16% déclarent  diminuer les quantités (16 %).  A cette fin,  35 % des consommateurs pensent par exemple qu’ils diminueront leur consommation de viande dans les deux prochaines années ; les femmes qui sont déjà de plus petites consommatrices de viande que les hommes sont aussi plus nombreuses à l’envisager, de même que les plus de 65 ans et les plus modestes. Une minorité de Français (14%) est par ailleurs identifiée comme engagée dans une frugalité choisie alors qu’elle n’éprouve pas de difficulté financière. Cette frugalité s’exprime aussi par la recherche de naturalité observée depuis quelques années.

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