Eau, agriculture et changements climatiques, les scénarios du futur – CGAAER

La mission d’expertise, de prospective et de conseil du CGAAER a été chargée d’étudier comment l’agriculture française doit se préparer au défi du changement climatique qui menace son modèle actuel à un horizon de quinze ou vingt ans. Dans le rapport sont abordées les questions suivantes : Comment la France peut-elle se préparer et anticiper les bouleversements que la variation rapide du climat dans les quinze ou vingt prochaines années engendrera sur une grande partie du territoire, aussi bien au nord qu’au sud du pays ? Quelles orientations prendre ? Comment faire progresser le débat sociétal ? Quelles mesures adopter ? Cette mission a examiné la problématique sous l’angle du développement durable à partir de données internationales, régionales (méditerranéenne et européenne) et nationales disponibles et a analysé six territoires représentatifs de la diversité française afin d’explorer deux ou trois scénarios à un horizon de 15-30 ans. Des scénarios d’anticipation qui proposent des solutions de développement durable à gains multiples (alimentation, emplois, protection du climat, soutien des milieux aquatiques) sont possibles. Ils nécessitent d’agir tant  sur l’offre (stockage d’une partie des excédents hivernaux pour un report d’utilisation en période d’étiage, transferts de bassins excédentaires vers des bassins déficitaires, réutilisation d’eaux usées traitées…) que sur la demande (amélioration de l’efficience de l’irrigation, adaptation des systèmes de culture, adaptation des débits d’objectif d’étiage aux nouvelles données hydrologiques…). La mise en œuvre de ces scénarios suppose :

  •  un progrès du débat sociétal sur la question de l’eau et du changement climatique,
  • un élargissement de la politique publique de l’eau, aujourd’hui prioritairement centrée sur une approche environnementale de type PER (pression, état, réponse), à une véritable politique de développement durable de type BRBS (besoins, ressources, biens et services),
  • un soutien financier public au stockage de l’eau et à une irrigation durable, et, pour ce faire, une mobilisation des Régions, des territoires et des fonds nationaux et européens.

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