Coopératives d’utilisation de matériel agricole : vers l’autonomie et la transition agro-écologique

Les Coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA), forme ancienne de coopération entre agriculteurs, permettent-elles aux exploitations d’aujourd’hui de gagner en autonomie ? Réponses dans la thèse de sociologie de V. Lucas sur le sujet. 

V. Lucas vient de mettre en ligne sa thèse de sociologie, soutenue en 2018 et intitulée : L’agriculture en commun. Gagner en autonomie grâce à la coopération de proximité. Elle s’intéresse aux reconfigurations d’une modalité ancienne de coopération entre producteurs, les Coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA), et à leurs capacités d’intégration des innovations tournées vers l’accroissement de l’autonomie des exploitations. L’enquête met notamment en avant les enjeux des systèmes herbagers autonomes et économes, et de l’agriculture de conservation des sols.

Six mécanismes d’autonomisation

Une grille de lecture, inspirée des travaux de J. van der Ploeg, distingue six mécanismes d’autonomisation :

  • diversification des productions ;
  • réduction des consommations intermédiaires ;
  • amélioration de l’efficience technique ;
  • mobilisation de processus écologiques ;
  • développement de la pluriactivité ;
  • coopération de proximité.

L’enquête permet ainsi d’observer des pratiques parfois peu documentées, qui ressortent de l’agro-écologie, même si ce terme est souvent tenu à distance par les agriculteurs, soucieux de maintenir de bonnes relations de travail et d’éviter toute politisation.

Source : Veille Agri.

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