Contribution des aliments d’origine animale terrestre à des régimes alimentaires sains – Nouveau rapport de la FAO (TRADUCTION)

Le vent serait-il en train de tourner ? Un nouveau rapport de la FAO, paru le 25 avril 2023, réaffirme le rôle essentiel, non seulement de la viande pour composer des régimes alimentaires sains, mais aussi de l’élevage pour parvenir à des systèmes alimentaires durables. Intitulé « Contribution des aliments d’origine animale terrestre à des régimes alimentaires sains pour améliorer la nutrition et la santé », ce rapport devrait éclairer les recommandations nationales et mondiales sur la production et la consommation de viande. En voici les messages clés.

 Le Comité de l’agriculture (COAG), un organe directeur de la FAO, a demandé à la FAO, lors de sa 27e session en octobre 2020, de produire une « évaluation mondiale complète, fondée sur des données scientifiques et factuelles, de la contribution de l’élevage à la sécurité alimentaire, aux systèmes agroalimentaires durables, à la nutrition et aux régimes alimentaires sains« . Le premier document de l’évaluation porte sur la contribution des aliments d’origine animale terrestre (AOAT) à des régimes alimentaires sains pour une nutrition et une santé améliorée. Par AOAT, la FAO entend les produits alimentaires dérivés des systèmes de production animale de tout type et des animaux sauvages.

D’autres documents en cours de préparation examineront les facteurs déterminant la demande, l’offre et la consommation de ces AOAT ; les avantages, les compromis et les synergies du secteur de l’élevage pour la sécurité alimentaire et les systèmes agroalimentaires durables ; et les possibilités de transformer durablement le secteur de l’élevage afin d’optimiser les sécurités alimentaire et nutritionnelle.

Les messages clés du rapport :

  • Les AOAT fournissent des protéines de haute qualité, des acides gras importants et diverses vitamines et minéraux, notamment du fer, du zinc, du sélénium, de la vitamine B12, de la choline et du calcium.
  • Dans le cadre de régimes alimentaires appropriés, les AOAT peuvent apporter une contribution essentielle à la réalisation des objectifs nutritionnels approuvés par l’Assemblée mondiale de la santé et du programme des objectifs de développement durable à l’horizon 2030. Les objectifs concernés sont la réduction des retards de croissance, de l’émaciation et du surpoids chez les enfants de moins de cinq ans, de l’insuffisance pondérale à la naissance, de l’anémie chez les femmes en âge de procréer, ainsi que de l’obésité et des maladies non transmissibles chez l’adulte.
  • La contribution des AOAT aux habitudes alimentaires varie considérablement selon les systèmes agroalimentaires et les sous-groupes de population, certaines populations affichant une consommation très élevée et d’autres une consommation très faible.
  • Les données scientifiques actuelles se concentrent principalement sur la contribution des fibres alimentaires traditionnelles à la nutrition et à la santé des enfants, des adolescents et des adultes, en particulier des femmes pendant la grossesse. Il existe cependant une lacune importante concernant les adultes plus âgés, en particulier dans les pays à revenu faible ou moyen.
  • Une attention croissante est accordée, dans le domaine public, à la manière dont les AOAT affecte les maladies chroniques et contribue à l’impact environnemental de la production animale.
  • La plupart des preuves scientifiques concernant les effets sur la santé des AOAT sont liées à la contribution du lait et des produits laitiers, suivis par la viande rouge (principalement le bœuf) et les œufs. Les autres AOAT sont moins étudiés.
  • La plupart des recommandations politiques sur la consommation des AOAT sont qualitatives. Elles ne proposent pas de niveaux de consommation quantitatifs et n’abordent pas les implications pour la santé d’une consommation supérieure ou inférieure à un niveau spécifique. Elles n’abordent pas non plus les différences potentielles entre les sous-groupes de population en ce qui concerne les implications sanitaires du niveau de consommation. Il s’agit d’une lacune importante étant donné que les carences en micronutriments coexistent avec le surpoids, l’obésité et les maladies non transmissibles dans de nombreuses populations au niveau mondial.
  • Les considérations de durabilité environnementale pour la production des AOAT ne figurent dans les préoccupations politiques que de huit pays à revenu intermédiaire supérieur, et principalement sous la forme de recommandations qualitatives. Le bien-être des animaux n’est mentionné que dans deux recommandations nutritionnelles.

Pour en savoir plus : Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes

Source : FAO