Co-évolution de l’Homme et de la tradition de consommation de viande

Selon cet article publié par des auteurs belges et anglais dans la revue Appetite, les spécificités du comportement humain se sont développées conjointement aux pratiques liées à la production et à la consommation de viande. Les débats actuels sur la viande doivent prendre en compte ces nouvelles approches.
Contexte : Le débat se centre sur la place future de la viande dans le contexte de l’environnement, l’économie, l’éthique et la santé. Les dimensions historiques de la relation entre l’homme et la viande (évolution des consommations, rituels religieux, rites, convivialité, etc.) ne sont pas prises en compte.
Objectif : Explorer les aspects évolutionnistes, collectifs et sémiotiques de la viande dans les sociétés humaines, en se basant sur le modèle de la pyramide des besoins de Maslow en distinguant les besoins physiologiques, sécuritaires, communautaires, de valeur et holistiques.
Résultats : Au-delà du besoin physiologique, il semble que la viande ait contribué au développement de caractéristiques humaines fondamentales, à la fois en tant que ressource physique (développement du cerveau et du langage, adaptation de l’appareil gastro-intestinal,…) que conceptuelle (activité collaborative pour la chasse, répartition des rôles, partage du produit de la chasse, symbolique…) Ceci concerne en autres, les éléments de différenciation sexuelle, de coopération et réciprocité, de stratification sociale et de pouvoir, de religion, d’expression culturelle et d’identité. En tant que tel, les traditions associées à la consommation de la viande fournissent une base pour l’évolution et les processus sociaux à long terme sur laquelle se superposent les mises en œuvre récentes, affectant le comportement alimentaire. Plusieurs questions de recherche ont été identifiées pour explorer davantage et anticiper l’impact de la viande sur les populations humaines et leur fonctionnement sociétal et économique.
Conclusion : Dans un monde en mutation, ces éléments identifiés sont-ils décisifs pour l’avenir de la viande ou bien d’autres éléments sociétaux plus puissants vont-ils modifier la donne ?
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