La Commission européenne propose d’autoriser certaines protéines animales pour l’alimentation des porcs et des volailles (TRADUCTION)
Le 17 août 2021, la Commission européenne a adopté la décision de modifier la règlementation sur l’alimentation animale, autorisant ainsi l’utilisation de certaines protéines animales pour nourrir les animaux d’élevage non ruminants, tels que les porcs et les volailles. Cette décision, fondée sur l’avis scientifique de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), fait suite à l’approbation du Parlement européen et du Conseil, ainsi que du Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux en avril 2021.
Suite à la décision de la Commission européenne, le 17 août 2021, d’autoriser l’utilisation de certaines protéines animales pour nourrir les animaux d’élevage non ruminants, tels que les porcs et les volailles, Stella Kyriakides, commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire, a déclaré : « Je me félicite de cette annonce, un autre petit pas dans notre cheminement vers une chaîne alimentaire animale plus durable. Cette décision d’utiliser des aliments pour animaux de qualité et durables marque une nouvelle étape dans l’ambition de la stratégie « de la ferme à la table » et s’inscrit dans la continuité des efforts déployés par l’Union européenne pour faire respecter les normes les plus strictes en matière d’alimentation animale. »
La proposition de la Commission fait suite aux progrès des connaissances scientifiques, qui ont montré que certaines mesures spécifiques d’interdiction des aliments pour animaux mises en œuvre depuis 2001 n’étaient plus justifiées. Les nouvelles mesures permettent une utilisation plus large de protéines de haute qualité dérivées de porcs, de volailles et d’insectes dans les aliments pour animaux d’origine locale et produits dans l’Union européenne, qui répondront aux besoins nutritionnels de certaines catégories spécifiques de porcs et de volailles. En outre, l’assouplissement de l’utilisation des protéines animales transformées dérivées de porcs et de volailles contribuera à une agriculture européenne durable et compétitive.
Suite à cette annonce de la Commission européenne, l’Anses propose de séparer les productions afin de limiter les risques (voir article « Réintroduction de protéines animales transformées dans l’alimentation des porcs et des volailles : l’Anses évalue les risques »).
Source : Commission européenne.
À voir aussi
-
Maladies animales et zoonoses26 avril 2024
Bactérie Mycoplasma bovis : le sous-type majoritaire en France cache en réalité deux lignées
La bactérie Mycoplasma bovis est une cause majeure de maladies respiratoires chez les bovins. Des scientifiques de l’Anses de Lyon et de VetAgro Sup, ont mené une étude sur l’évolution des souches de cette bactérie présentes en France entre 2000 et 2020. Alors que la population de bactéries du sous-type circulant majoritairement était considérée jusqu’à… -
Maladies animales et zoonoses26 avril 2024
Un article du Bulletin de l’Académie Vétérinaire fait le point sur la leptospirose
Par sa prévalence particulièrement élevée en Europe, la leptospirose humaine vient d’être inscrite en France en tant que maladie à déclaration obligatoire (MDO). Cette zoonose mondiale sous-estimée constitue un parfait exemple illustrant le paradigme « Une seule santé » avec ses trois piliers : environnement, santé animale et santé de l’Homme. L’approche moléculaire dans ces trois… -
Santé animale26 avril 2024
« Une seule santé » : de l’importance d’une Europe forte sur ces enjeux
L’approche « Une seule santé » (One Health) élargit le champ de la santé pour prendre en compte la sécurité alimentaire, la santé animale de la faune sauvage et ultimement la santé environnementale liée à la pollution de l’air ou de l’eau. Cette approche peut constituer un référentiel puissant pour guider les politiques sanitaires et…