La recherche est fortement mobilisée pour cultiver sans produits phytosanitaires

Cultiver sans produits phytosanitaires et pesticides et ne pas mettre sa récolte en péril, c’est tout le défi du plan Écophyto. Pour cela, la recherche est fortement mobilisée et travaille avec l’ensemble des filières, amont et aval. Exemples d’expérimentations menées en agriculture de conservation et en cultures associées pour lever les impasses techniques.
L’agriculture de conservation et le glyphosate
Afin d’éviter de laisser le sol nu entre deux récoltes, une solution consiste à semer une ou plusieurs plantes, ce que l’on appelle un couvert végétal, qui n’est pas destiné à être récolté ou vendu, mais à fournir des services pour l’écosystème : ce couvert végétal lutte contre l’érosion ou le lessivage des nitrates, restructure les sols, recycle des éléments minéraux (engrais vert) ou abrite des bioagresseurs.
Ces « Cultures intermédiaires multi-services » (Cims) présentent de nombreux avantages. Ainsi, les exploitants qui pratiquent l’agriculture de conservation, limitent autant que possible le travail du sol afin de préserver la biodiversité. Et, ils ont recours aux Cims pour obtenir une couverture maximale des sols. Cependant, au moment de détruire ces couverts végétaux très utiles pour la biodiversité, ils n’ont souvent d’autres choix que d’utiliser – à très petites doses – le controversé glyphosate. C’est là, l’un des verrous que les chercheurs s’efforcent de lever, en concertation avec tous les acteurs de la filière.
Les cultures associées, un engagement de toute une filière
Autre exemple de recherche : les cultures associées, menées dans le cadre du projet européen ReMIX. Cette technique consiste à cultiver simultanément au moins deux espèces sur une parcelle – comme le pois et le blé – en observant leurs interactions et leurs complémentarités pour faire face aux ravageurs, agents pathogènes et plantes adventices, ce qui permet de réduire voire de supprimer le recours aux produits phytosanitaires. Mais après la récolte, se pose la question du tri des graines.
Dans le projet ReMIX, scientifiques et professionnels identifient les associations de plantes les plus intéressantes, la manière de les cultiver, et les adaptations nécessaires à l’échelle de la filière.
Source : Alim’Agri.
À voir aussi
-
Environnement2 octobre 2025
Le continuum sol-plante-animal-homme : une alimentation plus saine grâce aux prairies (TRADUCTION)
Face aux préoccupations croissantes sur l’impact environnemental et sanitaire de la viande bovine, une équipe de chercheurs a comparé les systèmes de finition à l’herbe et aux grains dans le sud des États-Unis. Résultat : les pâturages présentent des sols plus riches en matière organique et minéraux, des plantes chargées en antioxydants, et une viande… -
Environnement2 octobre 2025
Pâturage régénératif : un levier pour restaurer la santé des sols et renforcer la durabilité des écosystèmes (TRADUCTION)
La santé des sols conditionne la productivité agricole et la résilience des écosystèmes, en particulier face aux défis d’une population mondiale croissante. Cette étude analyse l’effet des écorégions, de la saisonnalité et des modes de gestion du pâturage sur la qualité et la productivité des sols. Les résultats montrent que le pâturage régénératif favorise une… -
Environnement2 octobre 2025
Systèmes intégrés cultures–bétail–forêt : un levier pour améliorer la stabilité des sols et le stockage du carbone au Brésil (TRADUCTION)
En comparant sur le long terme différents modes d’usage des terres au Brésil, cette étude met en évidence le rôle clé des systèmes d’intégration cultures–bétail–forêt (SICBF) dans la séquestration du carbone organique du sol (COS) et la formation de macro-agrégats stables. Les résultats montrent que les SICBF, en rotation pâturée ou cultivée, offrent un potentiel…