Réduire les pertes et gaspillages alimentaires en ville

Les pertes et gaspillages alimentaires conduisent à une utilisation de ressources notamment agricoles dont la rareté s’accentue. A ce titre, ils doivent être réduits. L’évolution des modes de vie en milieu urbain est souvent mise en avant pour expliquer l’importance des pertes et gaspillages alimentaires. Les modes de distribution et de consommation des aliments génèrent un gaspillage élevé. Sur un total estimé à 173 kg/hab/an de denrées perdues ou gaspillées dans l’UE-28, 70 % sont imputables aux étapes de distribution, de restauration hors foyer et de préparation à domicile, ce qui a correspondu à 62 millions de tonnes en 2012, et les bio-déchets urbains sont encore mal ou peu valorisés. Ces difficultés sont renforcées par la distance entre les lieux de production et les lieux d’usage des produits agricoles et des bio-déchets et par la diversité des contextes urbains. Diverses mesures visant à réduire à la source les volumes de déchets produits (prévention) ou à amplifier le recyclage des bio-déchets (valorisation) ont d’ores et déjà été proposées ou expérimentées tant par les pouvoirs publics (Etats ou collectivités locales) que par les entreprises et les citoyens. Qu’elles impliquent des changements techniques, organisationnels, réglementaires ou de normes, ces mesures sont le plus souvent basées sur une ou plusieurs des trois grandes ambitions suivantes :

  • L’optimisation des flux de matière et de données en faisant appel aux nouvelles technologies ;
  • La cyclisation des usages de la biomasse (aliments et bio-déchets) en optimisant le retour des produits alimentaires non consommés vers l’agriculture, l’industrie, l’alimentation humaine ou animale ;
  • L’émergence de nouvelles solidarités pour mieux prévenir les pertes et gaspillages.

 Pour identifier et analyser les leviers permettant de limiter le gaspillage alimentaire en milieu urbain et favoriser le développement de systèmes alimentaires urbains « zéro gaspillage, zéro déchets », l’Inra, accompagné d’un groupe d’experts internationaux, a mené une étude sur l’optimisation des usages alimentaires et la réduction du gaspillage dans divers contextes urbains. Neuf leviers d’action, portés par divers acteurs du système (gouvernement, collectivités, entreprises et consommateurs urbains), ont ainsi été repérés de par le monde et analysés au regard de trois situations d’évolution des contextes urbains caractéristiques des pays « développés ».

Article 20/20 du dossier "Le gaspillage alimentaire"

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