Publication du rapport du Sénat sur les aliments cellulaires

Dix ans après la présentation du premier steak haché de bœuf cellulaire au monde et trois ans après la première autorisation de mise sur le marché de poulet cellulaire à Singapour, alors que les initiatives privées se développent rapidement dans ce domaine, la commission des affaires économiques du Sénat a missionné Olivier Rietmann et Henri Cabanel pour étudier les enjeux liés au développement de ces produits issus de l’industrie cellulaire.

La mission d’information a mené une quarantaine d’auditions et s’est rendue sur le site de trois entreprises développant ce produit aux Pays-Bas et dans le Maine-et-Loire.

À l’issue de ses travaux, elle a rappelé clairement son opposition anthropologique, éthique, culturelle et, en somme, politique, au développement des « aliments cellulaires » – généralement appelés par abus de langage « viande in vitro » ou « viande de culture ». Prometteuse sur le papier (environnement, bien-être animal), cette innovation ne sera en aucun cas indispensable dans la transition alimentaire, et ne serait pas sans impact sur l’élevage.

Elle a formulé dix-huit recommandations regroupées en trois axes, pour :

– renforcer la procédure d’autorisation des nouveaux aliments et les règles applicables aux aliments cellulaires ;

– mieux informer le consommateur et protéger les filières de production animale, en s’accordant sur des règles de dénomination et d’étiquetage claires ;

– intensifier la recherche sur les aliments cellulaires, mais miser en priorité sur l’élevage et les protéines végétales pour relever le défi de l’autonomie protéique.

En savoir plus : Aliments cellulaires : être vigilant pour mieux encadrer et maîtriser la technologie

Source : Sénat

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