VIANDE ET ENVIRONNEMENT : COMMENT (BIEN) EVALUER LES IMPACTS

L’évaluation environnementale est aujourd’hui une nécessité que personne ne conteste. Mais les débats sont vifs sur les méthodes à utiliser pour obtenir des indicateurs fiables, justes et lisibles. Car ce qu’il faut bien comprendre, c’est que derrière chaque outil (et indicateurs qui en découlent), il y a une vision politique qui nous questionne sur la transition que nous souhaitons pour construire le monde de demain (lire article page 2). Concernant par exemple l’analyse de cycle de vie (ACV), qui est aujourd’hui la méthode de référence pour l’évaluation environnementale, son application à la viande de ruminants et à l’élevage herbivore soulève de nombreuses préoccupations (lire article page 4). Par construction, l’ACV donne en effet une vision incomplète de l’impact des viandes d’herbivores, notamment parce qu’elle n’intègre pas les services écosystémiques liés à l’élevage de ruminants. Ce dernier permet pourtant de maintenir les prairies permanentes, dont les nombreux effets positifs sur l’environnement (biodiversité, stockage du carbone, qualité de l’eau) font, eux, consensus (lire article page 6) et joue un rôle clé dans la fertilité des sols, au cœur de toute activité agricole Il est donc nécessaire que les outils – notamment celui qui sera retenu pour l’affichage environnemental sur les produits alimentaires – évoluent dans le bon sens pour mieux en tenir compte !

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