Réduire les émissions de méthane entérique par l’alimentation des ruminants (Viandes & Produits carnés)

La limitation du réchauffement climatique implique une réduction des émissions de gaz à effet de serre dont celles de méthane. Le méthane est naturellement produit dans le rumen. Les voies de réduction des émissions de méthane entérique par l’alimentation chez les ruminants, entre autres chez les bovins viande, sont très diverses. Leur applicabilité est toutefois limitée par le fait que les vaches allaitantes sont alimentées avec une très forte proportion de fourrages. L’utilisation de rations très concentrées pour l’engraissement est efficace, mais présente d’autres inconvénients spécifiques à ce type d’alimentation pour ruminants. L’enrichissement de la ration en lipides est la voie la plus prometteuse, et le lin est probablement la source la plus efficace. Parmi les additifs alimentaires, le nitrate de calcium et le 3-nitrooxypropanol ont fait la preuve de leur efficacité, mais leur emploi sur le terrain est délicat pour le premier, prématuré pour le second. Les plantes riches en tanins réduisent la production de méthane, mais leur emploi est limité par le risque de baisse des performances animales. Pour l’instant, les autres additifs et les biotechnologies n’ont pas montré de constance dans leur efficacité. Il est par ailleurs souligné que l’utilisation d’une technique pour faire baisser l’émission de méthane n’est envisageable que si elle n’entraîne pas d’effets négatifs sur les performances ou sur d’autres critères environnementaux. Cet article a été publié dans la revue Viandes & Produits carnés.

Source : VPC

Article 10/23 du dossier "Alimentation des ruminants et mesures de santé publique"

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