Rapport annuel de l’EFSA sur l’utilisation d’antimicrobiens chez les animaux

Les experts de l’EFSA et de l’EMA ont passé en revue les mesures prises dans l’Union européenne pour réduire l’utilisation d’antimicrobiens chez les animaux et soulignent qu’il n’existe pas de solution unique. Les stratégies qui donnent de bons résultats se fondent sur une approche intégrée et multidimensionnelle qui tient compte du système local de production animale et implique toutes les parties prenantes concernées – du gouvernement jusqu’à l’agriculteur :
- Parmi les stratégies de lutte qui ont permis d’observer une amélioration de la situation figure l’établissement d’objectifs nationaux de réduction de l’utilisation d’antimicrobiens.
- L’utilisation d’antimicrobiens chez les animaux devrait être réduite au minimum nécessaire pour traiter les maladies infectieuses. Et, mis à part certains cas exceptionnels, leur utilisation pour prévenir ces maladies devrait être éliminée en faveur de mesures alternatives.
- Les antimicrobiens d’importance critique pour la médecine humaine ne devraient être utilisés qu’en dernier recours chez les animaux.
- Parmi les alternatives aux antimicrobiens qui se sont avérées efficaces pour améliorer la santé animale et, par conséquent, pour réduire la nécessité d’utiliser des antimicrobiens figurent les vaccins, les probiotiques, les prébiotiques, les bactériophages et les acides organiques.
- Il est nécessaire de repenser le système d’élevage en mettant en œuvre des pratiques agricoles qui empêchent l’introduction et la propagation des maladies dans les fermes et en se penchant sur des systèmes agricoles alternatifs qui sont viables avec une utilisation réduite d’antimicrobiens.
En février prochain, l’EFSA et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) publieront leur rapport annuel sur les niveaux de résistance aux antimicrobiens dans les aliments, chez l’animal et chez l’homme à travers l’UE. L’EFSA, l’EMA et l’ECDC travaillent également sur un rapport qui évalue le lien entre la consommation d’antimicrobiens et le développement d’une résistance dans les bactéries présentes chez l’animal et l’homme. Ce rapport devrait être publié à la fin du mois de juillet 2017. http://www.efsa.europa.eu/fr/efsajournal/pub/4666
À voir aussi
-
Santé animale6 juin 2025
Santé animale 2.0 : le numérique au service des éleveurs bovins
Les technologies ont un impact grandissant dans notre société touchant tous les secteurs, dont la gestion de la santé animale. Les objets connectés, tels que capteurs et dispositifs de surveillance, fournissent des données précieuses pour le pilotage zootechnique et économique des exploitations. Des initiatives innovantes, comme la télémédecine et le télé-mentorat, sont présentées renforçant le… -
Maladies animales et zoonoses6 juin 2025
L’Anses progresse dans la compréhension de la persistance du virus de la fièvre aphteuse
La fièvre aphteuse demeure l'une des maladies animales virales les plus contagieuses, affectant plus de 70 espèces domestiques et sauvages, notamment les bovins, porcins, ovins et caprins. Même les pays indemnes ne sont pas à l'abri, comme l'ont montré les récents cas en Allemagne, Hongrie et Slovaquie depuis janvier 2025. Depuis plus de 50 ans,… -
Maladies animales et zoonoses6 juin 2025
Le manque de vétérinaires en zones rurales, un défi territorial
Le manque de vétérinaires en zones rurales compromet la santé animale, la détection des maladies, y compris les zoonoses, et la vitalité économique des filières d'élevage. Cette désertification vétérinaire aggrave les conditions de travail des praticiens restants et fragilise les territoires. Déplorant cette situation, le ministère de l’Agriculture publie un dossier sur le sujet. On…