Prévention des cancers : la consommation de viande n’est pas le tabagisme

Dans cette lettre à l’éditeur, deux chercheurs italiens reviennent sur la Monographie du CIRC (vol 114) qui classait la viande rouge comme « probablement cancérogène pour l’homme» et les charcuteries comme « cancérogènes pour l’homme ». Ils indiquent que le rôle défavorable sur la santé de ces aliments était déjà connu des chercheurs qui recommandaient d’ailleurs d’en limiter la consommation. Mais ils regrettent que ces données aient été relayées par les médias de façon exagérée. Ils citent un article italien ayant comparé à tort la consommation d’un steak brulé à 600 cigarettes en terme de risque de cancer. La confusion générée par ces désinformations a des conséquences sérieuses selon eux : surestimer le risque lié à la consommation de viande, discréditer la recherche scientifique, réduire le risque du tabagisme. Ils ont, pour leur part, estimé les risques dans la population italienne et en concluent que le risque de décès par cancer colorectal lié à la consommation de viandes rouges et produits dérivés est inférieur au risque de décès lié à un cancer attribué au tabagisme. Les chercheurs rappellent enfin que  cet effet cancérogène est lié à des composés spécifiques développés au cours des procédés de cuisson, de conservation et de transformation et non à la consommation des viandes par elles-mêmes. Source : Meat consumption is not tobacco smoking. Gallus S, Bosetti C. Int J Cancer. 2016 Feb 25

Article 8/59 du dossier "Viande, alimentation et cancer"

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