Outils et leviers pour favoriser le développement d’une génétique animale adaptée aux enjeux de l’agro-écologie

Le néologisme « agro-écologie » est apparu dans la littérature dans les années 30, d’abord pour désigner une discipline scientifique au carrefour de l’écologie et de l’agronomie, puis à partir des années 70 un ensemble de pratiques et un mouvement social en réaction à l’intensification de l’agriculture. Cette définition a par la suite été élargie dans les années 2000 en considérant l’ensemble des dimensions environnementales et socio-économiques à l’échelle des filières. Dans son acception scientifique, qui est l’angle choisi dans cette étude, l’agro-écologie se définit comme l’application des concepts et principes de l’écologie à la conception et à la gestion d’agroécosystèmes durables. L’objet de l’étude est d’analyser les marges de manœuvre relevant de la sélection animale qui soient à même d’améliorer l’adaptation des animaux à ces nouvelles conditions d’élevage. L’objectif final est la triple performance – économique, environnementale et sociale – des exploitations d’élevage. Le champ couvert concerne les bovins, les petits ruminants, les porcs et les volailles. Cette étude doit permettre d’identifier les initiatives déjà entreprises pour favoriser l’adaptation des animaux mais aussi proposer des évolutions de pratiques en matière de sélection permettant de mieux valoriser leurs capacités adaptatives. L’introduction de nouveaux critères de performance dans les programmes de sélection sera discutée, en particulier au regard du développement de la génomique. L’intérêt d’élever conjointement différentes populations animales (espèces, races ou lignées) au sein d’une même exploitation, et le recours au changement de races ou au croisement seront également étudiés afin d’identifier d’autres leviers génétiques d’adaptation des systèmes d’élevage.
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