Observatoire et suivi des causes d’avortements chez les ruminants – Bilan 2018
La plateforme nationale d’épidéomiosurveillance en santé animale vient a publié un rapport dressant le bilan du dispositif Oscar (Observatoire et suivi des causes d’avortements chez les ruminants) pour l’année 2018. Ce document s’appuie sur les données saisies par les GDS des départements engagés dans le dispositif pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2018. Le nombre de séries abortives investiguées, le taux d’élucidation et la proportion de dossiers avec implication concomitante d’au moins deux agents infectieux sont présentés par espèce.
Par rapport à l’année 2017, le nombre de séries abortives investiguées est plus important pour les trois espèces de ruminants (augmentation de 108 % en bovins, 162 % en ovins et 540 % en caprins), en lien avec l’augmentation du nombre de départements engagés dans le dispositif Oscar.
Principaux résultats 2018
En ateliers bovins, parmi les maladies recherchées systématiquement, la néosporose est la cause infectieuse la plus fréquemment retrouvée (implication dans 14,3 % des séries abortives investiguées, n= 129/901). Parmi les maladies à recherche facultative, et rapporté au nombre de diagnostics entrepris, l’ehrlichiose est la plus fréquemment rencontrée (implication dans 23,3 % des séries abortives investiguées, n= 53/227).
En ateliers ovins, parmi les maladies recherchées systématiquement, la toxoplasmose et la chlamydiose sont les plus fréquemment impliquées (respectivement 29,8 %, n=57/191 ; et 24,6 %, n=47/191). Parmi les maladies à recherche facultative, et rapporté au nombre de diagnostics entrepris, la salmonellose est la plus fréquemment rencontrée (implication dans 21,4 % des séries abortives investiguées, n= 12/56).
En ateliers caprins, parmi les maladies recherchées systématiquement, la fièvre Q est la cause infectieuse la plus fréquemment retrouvée (implication dans 24,0 % des séries abortives investiguées, n= 23/96).
Source : Plateforme ESA.
À voir aussi
-
Santé animale6 juin 2025
Santé animale 2.0 : le numérique au service des éleveurs bovins
Les technologies ont un impact grandissant dans notre société touchant tous les secteurs, dont la gestion de la santé animale. Les objets connectés, tels que capteurs et dispositifs de surveillance, fournissent des données précieuses pour le pilotage zootechnique et économique des exploitations. Des initiatives innovantes, comme la télémédecine et le télé-mentorat, sont présentées renforçant le… -
Maladies animales et zoonoses6 juin 2025
L’Anses progresse dans la compréhension de la persistance du virus de la fièvre aphteuse
La fièvre aphteuse demeure l'une des maladies animales virales les plus contagieuses, affectant plus de 70 espèces domestiques et sauvages, notamment les bovins, porcins, ovins et caprins. Même les pays indemnes ne sont pas à l'abri, comme l'ont montré les récents cas en Allemagne, Hongrie et Slovaquie depuis janvier 2025. Depuis plus de 50 ans,… -
Maladies animales et zoonoses6 juin 2025
Le manque de vétérinaires en zones rurales, un défi territorial
Le manque de vétérinaires en zones rurales compromet la santé animale, la détection des maladies, y compris les zoonoses, et la vitalité économique des filières d'élevage. Cette désertification vétérinaire aggrave les conditions de travail des praticiens restants et fragilise les territoires. Déplorant cette situation, le ministère de l’Agriculture publie un dossier sur le sujet. On…