Nourrir 10 milliards d’êtres humains et assurer leur sécurité alimentaire : une question dépassée ?

Nous n’avons jamais aussi bien mangé, dès lors que l’on considère la richesse et la diversité des aliments disponibles, la régularité et l’accès à ces aliments, la qualité de l’eau dans un nombre croissant de pays, le temps et la part du budget consacrés par les ménages à l’alimentation. La prévalence de la sous-nutrition au niveau mondial, qui frappait 30 % de la population mondiale en 1930, est passée de 18,6 % en 1990-1992 à 10,0 % en 2014-2016 selon les évaluations de la FAO. Dans le même temps, le nombre de personnes affectées par la sous-nutrition chronique est resté le même, environ 800 millions, et ce constat est d’autant plus désolant et intolérable que l’humanité dispose aujourd’hui d’aliments en quantité suffisante pour satisfaire les besoins de tous. En outre, nous n’avons jamais aussi mal mangé au regard des effets de notre alimentation sur l’environnement et sur la santé. Ainsi, l’aliment se fait le vecteur de toutes les angoisses, et ce d’autant que nos actes quotidiens mettent en cause le futur, celui de notre santé personnelle comme celui de la planète. La cristallisation actuelle des attentions sur la consommation de produits d’origine animale montre comment et à quel point les dimensions environnementales, sanitaires et éthiques des comportements peuvent converger et faire changement. Crises, celle de la vache folle par exemple, et suspicions, comme celles liées aux OGM, génèrent une hypermédiatisation de l’alimentation, chacun ayant matière à dire, à croire tout et son contraire et à polémiquer…
Source : Raison présente
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