L’OIE présente les fondements de sa stratégie pour lutter contre l’antibiorésistance

A l’occasion de la 84e session générale de l’Assemblée mondiale de ses délégués nationaux qui s’est déroulée du 22 au 27 mai à Paris, l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) a présenté et proposé les fondements de sa nouvelle stratégie pour lutter contre l’antibiorésistance qui vise à fournir aux pays les outils nécessaires pour les accompagner vers une meilleure prise en charge du problème de l’antibiorésistance. Selon l’OIE, dans plus de 110 pays parmi les 130 interrogés lors de son étude, il n’existait pas de législation exhaustive et pertinente régissant les conditions d’importation, de fabrication, de distribution et d’utilisation des médicaments vétérinaires, antimicrobiens inclus. L’OIE souligne que la mise en oeuvre de cette stratégie permettra aux pays de bénéficier de l’ensemble des actions développées par l’organisation conformément à son mandat afin de mettre en ouvre les actions suivantes :
- Réglementer la fabrication, la circulation et l’utilisation des antimicrobiens chez les animaux sur la base des normes internationales ;
- Former les professionnels de la santé animale ;
- Communiquer pour sensibiliser les acteurs ;
- Mettre à disposition des produits de qualité et des alternatives à leur utilisation ;
- Assurer la supervision par les vétérinaires de l’utilisation des antimicrobiens en santé animale pour un usage prudent et responsable ;
- Surveiller les utilisations des antimicrobiens et le développement des résistances.
L’OIE met notamment à disposition de ses pays membres de multiples outils de renforcement des capacités nationales afin de parvenir à une meilleure gouvernance en matière de gestion de la santé animale. L’Organisation travaillera sur l’amélioration des compétences de communication des services vétérinaires et la production d’un certain nombre de documents de références, rendus disponibles gratuitement afin de faciliter les compagnes de communication au niveau national. L’OIE a créée aussi une base de données destinée à recueillir des informations sur l’utilisation des agents antimicrobiens chez des animaux et un travail en parallèle sera réalisé pour le renforcement des connaissances scientifiques, en particulier sur les nouvelles technologies et les solutions de remplacement aux agents antimicrobiens.
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