Les apports en zinc des végétariens sont inférieurs à ceux des omnivores

Les apports en zinc des végétariens sont inférieurs à ceux des omnivores selon un questionnaire alimentaire en cours de validation
Contexte et Objectif : Le zinc est un composant majeur de plusieurs enzymes et protéines structurelles et d’une importance considérable dans la régulation du système immunitaire.
Un apport alimentaire inadéquat en zinc est largement répandu dans la population mondiale. Malgré l’importance clinique de la carence en zinc, il n’existe pas de méthode ou de biomarqueur permettant d’évaluer de manière fiable le statut en zinc. Le but d’immunologistes allemands était de développer un questionnaire validé biochimiquement comme un outil cliniquement utile pour prédire le risque de carence en zinc d’une personne.
Méthodologie : Des échantillons de sang et d’urine ont été prélevés sur 71 sujets âgés de 18 à 55 ans. Les concentrations de zinc dans le sérum et l’urine ont été déterminées par spectrométrie d’absorption. Un questionnaire de fréquence alimentaire (FFQ) comprenant 38 items a été rempli représentant la consommation au cours des 6 derniers mois en obtenant des scores nutritionnels. Ces derniers ont été calculés en multipliant la fréquence de consommation, l’apport en nutriments selon la taille des portions et la quantité consommée. Les résultats du questionnaire ont été comparés aux données sur l’apport en nutriments calculé à partir des rappels alimentaires des 24 heures. Un hémogramme a été effectué et les concentrations de cytokines ont été obtenues à l’aide d’un dosage immuno-enzymatique.
Résultats : La réduction des items du questionnaire de 38 à 18 n’a pas donné lieu à un écart significatif entre les deux scores calculés. Les scores en zinc du régime alimentaire ont montré une corrélation très significative avec le zinc sérique (r = 0,37 ; p < 0,01) et les concentrations urinaires de zinc (r = 0,34 ; p < 0,01). Les concentrations sériques en zinc et les scores en zinc du régime alimentaire étaient corrélés significativement à l’apport en protéines animales (r = 0,37 ; p < 0,01 /r = 0,54 ; p < 0,0001). Des scores élevés ont été trouvés chez les omnivores par rapport aux végétariens (213,5 vs 111,9 ; p < 0,0001).
Conclusion : Le questionnaire de 18 items semble être un outil suffisant, rapide et peu coûteux pour fournir une bonne estimation du statut en zinc des sujets sans perte d’efficacité. Une validation du questionnaire dans d’autres cohortes pourrait permettre la progression vers l’utilisation clinique de cet outil prometteur.
Source : PubMed
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