Impact de la consommation de viande rouge et de produits dérivés sur le cancer et d’autres composantes de santé

Selon cette revue de la littérature, les niveaux de preuves des études épidémiologiques sont suffisants pour associer la consommation de viandes rouges transformées au risque de cancer colorectal mais encore limitées concernant la consommation de viandes rouges fraîches. Synthèse : Les auteurs identifient et analysent les publications portant sur la relation observée entre la consommation de viandes rouges fraîches ou transformées et le risque de divers cancers (colorectal, foie, vessie, œsophage, estomac), de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires. Ils rappellent que la viande est une composante essentielle de l’alimentation humaine, qu’elle fournit des nutriments de haute qualité, mais que la consommation de viande représente également une source d’acides gras saturés. Des études épidémiologiques ont associé la consommation de viande rouge ou transformées à l’obésité, au diabète de type 2, aux maladies cardiovasculaires et aux cancers. La plupart des études épidémiologiques suggèrent qu’une consommation élevée de viande, surtout de viande transformée, est associée à un risque accru de cancer colorectal. Les raisons possibles de l’association entre une consommation élevée de viande et le risque de cancer colorectal seraient entre autres liées à leur contenu en certains composés présents naturellement dans la viande, ou générées par le traitement et la cuisson. Pour les auteurs, on peut conclure, au regard de la littérature, qu’il y a suffisamment de preuves épidémiologiques associant des consommations élevées de viande transformée au risque de cancer colorectal, mais que les preuves restent limitées concernant les consommations de viande rouge non transformés et la relation avec le risque de cette maladie. De même, selon la revue de la littérature, les niveaux de preuves sont limités quant à l’association entre des consommations de viande et le risque d’autres maladies telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 ou d’autres cancers. Aucune relation certaine ne peut donc être conclue. Source : The impact of red and processed meat consumption on cancer and other health outcomes: Epidemiological evidences. Boada LD, Henríquez-Hernández LA, Luzardo OP. Food Chem Toxicol. 2016 Apr 19. pii: S0278-6915(16)30114-4

Article 24/59 du dossier "Viande, alimentation et cancer"

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