Diabète de type 2 : un régime équilibré serait plus efficace qu’un régime végétal pour réduire les risques (TRADUCTION)
Dans cette étude, les chercheurs ont mené une analyse transversale de l’étude Environnement Inflammation Métabolisme Maladies (Environment Inflammation Metabolic Diseases Study, EIMDS) et une analyse prospective de la UK Biobank. Dans les deux cas, les résultats montrent un risque de diabète de type 2 plus faible chez les participants ayant une alimentation équilibrée que chez ceux ayant une alimentation végétale. En outre, une analyse protéomique a permis d’identifier plus de 100 protéines dont l’expression était corrélée au risque de diabète. Certaines de ces protéines, régulées à la baisse dans les régimes équilibrés (AGR2, DBI, IL17RA et SERPINH1), s’avèrent associées de manière causale à l’incidence du diabète.
Les régimes végétaux sont réputés bénéfiques à la santé humaine, mais leur déficit en certains nutriments limite leur application. Dans cette analyse transversale de l’étude Environnement-Inflammation-Métabolisme-Maladies (EIMDS), les chercheurs ont souhaité évaluer si les régimes équilibrés pouvaient contribuer à mieux réduire le risque de diabète que les régimes végétaux. Dans l’analyse prospective de la UK Biobank, ils ont utilisé l’indice de bonne (hPDI) et de mauvaise (uPDI) qualité nutritionnelle de l’alimentation afin d’évaluer les régimes végétaux. Après avoir analysé les données protéomiques de la UK Biobank, la relation de cause à effet entre les protéines caractéristiques des régimes équilibrés (définis comme une consommation quotidienne de 5 catégories et au moins 12 types d’aliments) et le diabète incident a été évaluée sur la base d’une randomisation mendélienne fondée sur des données sommaires (SMR).
Les résultats indiquent que, comparés aux participants qui avaient une alimentation végétale, ceux qui avaient une alimentation équilibrée présentaient un risque plus faible de diabète dans l’EIMDS (Odd Ratio 0,65, 95%CI 0,44-0,95). Dans l’étude UK Biobank, après exclusion des participants ayant une alimentation végétale malsaine, les participants ayant une alimentation équilibrée présentaient toujours un risque de diabète inférieur à celui des participants ayant une alimentation végétale (Hazard Ratio 0,86, 95%CI 0,77-0,95). L’analyse protéomique a permis d’identifier 107 protéines régulées à la baisse et 2 protéines régulées à la hausse qui étaient associées respectivement à un risque de diabète plus élevé et plus faible. Dans les analyses SMR, les protéines signature régulées à la baisse dans les régimes équilibrés (AGR2, DBI, IL17RA et SERPINH1) ont été associées de manière causale à l’incidence du diabète. Les auteurs en concluent que l’adhésion à un régime équilibré est associée à un risque plus faible de diabète par rapport à un régime végétal, ce qui pourrait être attribué à des protéines signatures telles que AGR2, DBI, IL17RA et SERPINH1.
Référence : Kang, Bing et al. Balanced diets are associated with a lower risk of type 2 diabetes than plant-based diets. Diabetes Research and Clinical Practice, Volume 219, 111977.
À voir aussi
-
Composition et apports nutritionnels2 octobre 2025
Une analyse des données NHANES III réfute un lien de causalité entre consommation de protéines animales et mortalité (TRADUCTION)
Une nouvelle analyse des données NHANES III portant sur près de 16 000 adultes américains suivis pendant 12 ans remet en question les allégations sur la dangerosité des protéines animales. Contrairement à certaines études antérieures qui associaient la consommation de protéines animales à une augmentation de la mortalité, cette recherche ne trouve aucun lien néfaste… -
Composition et apports nutritionnels2 octobre 2025
Une méta-analyse fait le point sur l’impact de la consommation de viande rouge sur le statut en fer (TRADUCTION)
La carence en fer est un problème de santé publique mondial. Face à ce constat, la consommation de viande rouge est souvent citée comme une solution efficace. Pour vérifier cette hypothèse, une revue systématique de la littérature et une méta-analyse ont été menées, évaluant près de 5 000 études. Ces travaux ont examiné l'impact d'une… -
Composition et apports nutritionnels2 octobre 2025
La viande de bœuf élevé à l’herbe : un atout pour la santé et la qualité
L’élevage à l’herbe pourrait constituer une réponse naturelle pour optimiser la qualité de la viande rouge. Riche en oméga-3, en vitamine E, en caroténoïdes et en polyphénols, l’herbe, complétée par une gestion attentive du bien-être animal, apparaît comme une stratégie efficace pour limiter la lipoperoxydation des graisses, améliorer la qualité nutritionnelle de la viande et…