Deuxième Conférence Internationale sur la Nutrition : Cadre d’action stratégique

Ce document a été élaboré à l’occasion de la Deuxième Conférence internationale sur la nutrition (CIN2). Cette réunion intergouvernementale était organisée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations Unies (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle a rassemblé les délégués de plus de 170 gouvernements, 150 représentants de la société civile et 90 du secteur privé. En approuvant cette Déclaration de Rome sur la nutrition ainsi que le Cadre d’action , les gouvernements participant à la Conférence se sont engagés à mettre en place des politiques nationales pour éradiquer la malnutrition sous toutes ses formes : – faim, dénutrition, retard de croissance, carences en micronutriments dont les problèmes d’anémie chez les femmes en âge de procréer, – obésité, surpoids et risques accrus de maladies non transmissibles qui touchent aujourd’hui tous les pays, y compris ceux en voie de développement. Pour ce faire, la distribution des macronutriments et l’apport énergétique devront être examinées au même titre que les besoins en micronutriments. De même, il faudrait considérer aux côtés des marqueurs de risque des maladies chroniques les éléments fonctionnels de santé liés au développement physique et cognitif. La santé maternelle et infantile est une priorité, l’accent est donc à mettre sur les 1000 premiers jours de vie selon les préconisations de l’OMS. Il s’agit de préparer les femmes en âge de procréer – en commençant par les adolescentes- à une grossesse en bonne santé, par prévention de l’anémie ; assurer une alimentation saine pendant la grossesse et l’allaitement ; promouvoir l’allaitement maternel et l’introduction des aliments complémentaires appropriés à partir de 6 mois pour couvrir les besoins en micronutriments et en énergie. Amélioration de la qualité nutritionnelle des aliments complémentaires entre 6 et 12 mois d’âge est particulièrement important depuis l’introduction tend à être soit retardée ou pauvres en éléments nutritifs, en particulier dans les populations à faible revenu. L’amélioration des systèmes alimentaires doit prendre en considération tant la quantité que la qualité des aliments. Les points clés des politiques publiques à mettre en place : – Renforcer la capacité de production des agriculteurs locaux et l’autonomisation des femmes. – Améliorer les pratiques pour réduire la perte de nutriments des aliments, le gaspillage et accroître l’accès à une variété d’aliments nutritifs. – Réduire les acides gras saturés et trans industriels, le sucre et le sel dans les aliments et les boissons pour prévenir les apports excessifs. – Promouvoir les régimes alimentaires sains, diversifiés comprenant fruits et légumes frais, légumineuses, viande, céréales complètes et produits laitiers. – Assurer la sécurité de l’approvisionnement alimentaire via la réglementation.
À voir aussi
-
Composition et apports nutritionnels2 octobre 2025Une analyse des données NHANES III réfute un lien de causalité entre consommation de protéines animales et mortalité (TRADUCTION)
Une nouvelle analyse des données NHANES III portant sur près de 16 000 adultes américains suivis pendant 12 ans remet en question les allégations sur la dangerosité des protéines animales. Contrairement à certaines études antérieures qui associaient la consommation de protéines animales à une augmentation de la mortalité, cette recherche ne trouve aucun lien néfaste… -
Composition et apports nutritionnels2 octobre 2025Une méta-analyse fait le point sur l’impact de la consommation de viande rouge sur le statut en fer (TRADUCTION)
La carence en fer est un problème de santé publique mondial. Face à ce constat, la consommation de viande rouge est souvent citée comme une solution efficace. Pour vérifier cette hypothèse, une revue systématique de la littérature et une méta-analyse ont été menées, évaluant près de 5 000 études. Ces travaux ont examiné l'impact d'une… -
Composition et apports nutritionnels2 octobre 2025La viande de bœuf élevé à l’herbe : un atout pour la santé et la qualité
L’élevage à l’herbe pourrait constituer une réponse naturelle pour optimiser la qualité de la viande rouge. Riche en oméga-3, en vitamine E, en caroténoïdes et en polyphénols, l’herbe, complétée par une gestion attentive du bien-être animal, apparaît comme une stratégie efficace pour limiter la lipoperoxydation des graisses, améliorer la qualité nutritionnelle de la viande et…