AVIS relatif aux disparités socioéconomiques et aux apports nutritionnels et alimentaires des enfants et adolescents
L’Anses a souhaité caractériser l’alimentation et les apports nutritionnels des enfants et adolescents à partir d’un état des lieux bibliographique ainsi que des données de son étude nationale des consommations alimentaires, INCA 2. Ce travail montre une moins bonne qualité nutritionnelle de l’alimentation chez les enfants et adolescents issus de milieux défavorisés. Cependant, plus que des critères de revenu, le niveau d’études des parents apparaît comme un facteur déterminant de la qualité de l’alimentation. Les consommations pour lesquelles les différences sont les plus marquées sont celles des fruits et légumes et des féculents qui varient dans des sens opposés avec une consommation plus élevée de féculents mais moins grande de fruits et légumes chez les enfants et adolescents de niveau socioéconomique bas. Les boissons sucrées sont davantage consommées par les enfants et adolescents de niveau socioéconomique plus bas. Il n’y a pas de différence concernant la consommation totale de produits laitiers. En ce qui concerne les viandes, poissons et œufs (VPO) :
- Chez les enfants, c’est essentiellement la consommation de viande qui est plus élevée quand le niveau socioéconomique est plus bas : ceux vivant dans un foyer de niveau socioéconomique bas en consomment en moyenne entre 74 et 82 g/j (selon la variable de niveau socioéconomique considérée) tandis que ceux vivant dans un foyer de niveau socioéconomique élevé en consomment environ 69 g/j. L’écart le plus important est observé avec le niveau d’études du représentant (70 vs 81 g/j).
 
- Chez les adolescents, c’est essentiellement la consommation de charcuterie qui est plus élevée lorsque le niveau socioéconomique est plus bas : ceux vivant dans un foyer de niveau socioéconomique bas en consomment en moyenne entre 28 et 32 g/j (selon la variable de niveau socioéconomique considérée) tandis que ceux vivant dans un foyer de niveau socioéconomique élevé en consomment entre 22 et 25 g/j. L’écart le plus important est observé avec le niveau d’études du représentant (22 vs 29 g/j).
 
- Cette étude ne montre pas de différence de consommation de poisson entre enfants et adolescents de niveaux socioéconomiques différents.
 
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