Analyse multifactorielle des moteurs des émissions de GES dans l’élevage chinois (TRADUCTION)
Dans cette étude, une équipe de recherche chinoise a dressé un nouvel inventaire des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans 31 provinces chinoises. Objectif : déterminer les caractéristiques spatio-temporelles et l’évolution des GES. En outre, les chercheurs ont identifié les segments les plus générateurs de GES et les moteurs d’émission dans ces régions. Ils espèrent que leurs résultats pourront contribuer à une meilleure comptabilisation des GES en Chine et dans d’autres pays.
Les produits de l’élevage et de la volaille constituent une ressource alimentaire essentielle pour l’Homme. Toutefois, le développement rapide du secteur de l’élevage dans certains pays a fait de ce dernier une source importante d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Par conséquent, l’étude des caractéristiques spatio-temporelles et de l’évolution des émissions de GES est essentielle pour faciliter le développement écologique du secteur de l’élevage et atteindre le « pic de carbone et la neutralité carbone ».
Cette étude combine l’analyse du cycle de vie (ACV) et la méthode de niveau II du GIEC pour dresser un nouvel inventaire des émissions de GES. Les émissions de GES de 31 provinces chinoises entre 2000 et 2021 ont été calculées et leurs caractéristiques spatio-temporelles caractérisées. Ensuite, le modèle STIRPAT (Stochastic Impacts by Regression on Population, Affluence and Technology) a été utilisé pour identifier les principaux facteurs d’entraînement des émissions de GES dans six régions de Chine, et explorer le potentiel de réduction des émissions.
Les résultats montrent que les émissions de GES ont augmenté puis diminué entre 2000 et 2021, suivant une tendance graduelle et régulière. Le pic de 628,55 MtCO2-eq a été atteint en 2006. Les principaux segments producteurs de GES sont la fermentation entérique, l’abattage et la transformation, ainsi que la gestion du fumier, représentant respectivement 45,4 %, 26,3 % et 23,1 % des émissions totales de GES. Globalement, le centre de gravité des émissions de GES en Chine a migré vers le nord, avec une agrégation spatiale observée depuis 2016. Les régions à forte intensité d’émissions étaient principalement situées à l’ouest de la ligne Hu Huanyong. L’efficacité économique et l’intensité des émissions sont les principaux moteurs des émissions de GES.
Selon le scénario de référence, les émissions de GES ne devraient pas atteindre leur maximum avant 2050. Par conséquent, des mesures urgentes sont nécessaires pour promouvoir le développement vert et à faible émission de carbone de l’élevage en Chine. Ces résultats peuvent servir de références scientifiques pour la macro-prévention et le contrôle des émissions de GES, en aidant à la prise de décisions stratégiques. En outre, ils peuvent fournir de nouvelles idées pour la comptabilisation des GES en Chine et dans d’autres pays du monde.
Référence : Huang Y, Liang H, Wu Z, Xie Z, Liu Z, Zhu J, Zheng B, Wan W. Comprehensive assessment of refined greenhouse gas emissions from China’s livestock sector. Sci Total Environ. 2024 Oct 10; 946:174301 (PDF accessible sur abonnement)
Source : Science of the Total Environnement
À voir aussi
-
Environnement2 octobre 2025Le continuum sol-plante-animal-homme : une alimentation plus saine grâce aux prairies (TRADUCTION)
Face aux préoccupations croissantes sur l’impact environnemental et sanitaire de la viande bovine, une équipe de chercheurs a comparé les systèmes de finition à l’herbe et aux grains dans le sud des États-Unis. Résultat : les pâturages présentent des sols plus riches en matière organique et minéraux, des plantes chargées en antioxydants, et une viande… -
Environnement2 octobre 2025Pâturage régénératif : un levier pour restaurer la santé des sols et renforcer la durabilité des écosystèmes (TRADUCTION)
La santé des sols conditionne la productivité agricole et la résilience des écosystèmes, en particulier face aux défis d’une population mondiale croissante. Cette étude analyse l’effet des écorégions, de la saisonnalité et des modes de gestion du pâturage sur la qualité et la productivité des sols. Les résultats montrent que le pâturage régénératif favorise une… -
Environnement2 octobre 2025Systèmes intégrés cultures–bétail–forêt : un levier pour améliorer la stabilité des sols et le stockage du carbone au Brésil (TRADUCTION)
En comparant sur le long terme différents modes d’usage des terres au Brésil, cette étude met en évidence le rôle clé des systèmes d’intégration cultures–bétail–forêt (SICBF) dans la séquestration du carbone organique du sol (COS) et la formation de macro-agrégats stables. Les résultats montrent que les SICBF, en rotation pâturée ou cultivée, offrent un potentiel…