Aliments et composantes alimentaires susceptibles de promouvoir le cancer gastro-intestinal

Selon les auteurs de cette revue très générale de la littérature scientifique, une alimentation saine et une activité physique pourrait réduire le risque de certains cancers et en particulier celui gastro-intestinal. Contexte et objectif : Les facteurs environnementaux, l’alimentation et le mode de vie jouent un rôle crucial dans le développement de plusieurs cancers, en particulier celui gastro-intestinal. Dans cette revue très générale, les auteurs ont cherché à se concentrer sur les denrées alimentaires et leurs composants capables d’augmenter le risque de cancer. Résultats : Ces dernières années, l’accent a été mis sur la relation entre les consommations élevées de viande rouge et le risque de cancer gastro-intestinal. De nombreux mécanismes expliquant potentiellement cette relation ont été cités : les amines hétérocycliques, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, les composés N- nitrosés, et le fer hémique. Les études insistent sur le rôle de la préparation et de la cuisson des viandes rouges. Cuire à hautes températures induit la formation des composés cancérigènes cités précédemment dans les viandes et dans les poissons. Les viandes transformées, quant à elles, contiennent des nitrates et des nitrites pouvant être transformés en composés N-nitrosés cancérigènes. Le fer héminique a aussi un rôle dans la catalyse de la formation des composés N-nitrosés dans l’intestin. La consommation de ces viandes transformées est associée à une augmentation du risque de cancer gastrointestinal. Enfin, une étude de Samraj et al a révélé un nouveau mécanisme possible impliquant le Neu5Gc. Son interaction avec les anticorps anti Neu5Gc pourrait induire une inflammation et promouvoir à long terme l’incidence du cancer du côlon. Les recommandations indiquent qu’il faudrait limiter la consommation des viandes rouges et produits dérivés à 300g par semaine pour éviter le développement du cancer colorectal. Une autre substance chimique, l’acrylamide, contaminant les aliments comme les biscuits, chips, frites, popcorn… a aussi montré des propriétés cancérigènes au niveau gastro-intestinal. Conclusion : Les auteurs concluent qu’une alimentation saine et une activité physique pourrait réduire le risque de certains cancers et en particulier celui gastro-intestinal. Source : Foods and their components promoting gastrointestinal cancer. Muscaritoli M, Amabile MI, Molfino A. Curr Opin Clin Nutr Metab Care. 2016 Jul 6.

Article 37/59 du dossier "Viande, alimentation et cancer"

Accéder au dossier

Contact Info-Veille Scientifique