Une étude américaine réaffirme l’intérêt nutritionnel du bœuf nourri à l’herbe (TRADUCTION)
Les résultats de cette étude réalisée dans l’état du Michigan aux États-Unis indiquent que le bœuf fini à l’herbe contient des niveaux plus élevés de composés bioactifs potentiellement bénéfiques, tels que des acides gras polyinsaturés oméga-3, des micronutriments et des composés phytochimiques, par rapport à la viande de bœuf fini au grain. Le rapport n-6/n-3, indicateur essentiel d’une bonne alimentation, était également nettement meilleur dans la viande issue des bœufs ayant eu accès au pâturage.
Le bœuf fini à l’herbe peut fournir des composés bioactifs bénéfiques à des régimes alimentaires sains, notamment des acides gras polyinsaturés oméga-3 (AGPI n-3), de l’acide linoléique conjugué et des composés bioactifs secondaires, tels que des composés phytochimiques. L’objectif de cette étude conduite sur 2 ans et 54 bœufs Red Angus était de comparer l’effet de 3 régimes alimentaires – pâturage biodiversifié (GRASS), ration totale mélangée (GRAIN) ou ration totale mélangée avec 5 % d’extrait de pépins de raisin (GRAPE) – sur les teneurs en acides gras, micronutriments et composés phytochimiques du bœuf. Le bœuf fini à l’herbe (GRASS) contenait des niveaux plus élevés d’AGPI n-3, de vitamine E, de fer, de zinc, de stachydrine, d’acide hippurique, d’acide citrique et d’acide succinique, que les bœufs GRAIN et GRAPE (p < 0,001 pour tous). Aucune différence n’a été observée dans les substances phytochimiques quantifiées entre les viandes de bœuf GRAIN et GRAPE (p > 0,05). Une analyse Random Forest a indiqué que la composition en composés phytochimiques et en acides gras de la viande pouvait prédire les régimes alimentaires des bovins avec un certain degré de certitude, en particulier pour le bœuf GRASS (5,6 % d’erreur de classe). En outre, le rapport n-6/n-3 était le facteur le plus performant pour séparer la viande de bœuf en fonction du régime de finition.
Référence : Krusinski L, Maciel ICF, van Vliet S, Ahsin M, Lu G, Rowntree JE, Fenton JI. Measuring the Phytochemical Richness of Meat: Effects of Grass/Grain Finishing Systems and Grapeseed Extract Supplementation on the Fatty Acid and Phytochemical Content of Beef. Foods. 2023 Sep 24; 12(19):3547 (PDF en libre accès)
Source : Foods
À voir aussi
-
Composition et apports nutritionnels2 octobre 2025Une analyse des données NHANES III réfute un lien de causalité entre consommation de protéines animales et mortalité (TRADUCTION)
Une nouvelle analyse des données NHANES III portant sur près de 16 000 adultes américains suivis pendant 12 ans remet en question les allégations sur la dangerosité des protéines animales. Contrairement à certaines études antérieures qui associaient la consommation de protéines animales à une augmentation de la mortalité, cette recherche ne trouve aucun lien néfaste… -
Composition et apports nutritionnels2 octobre 2025Une méta-analyse fait le point sur l’impact de la consommation de viande rouge sur le statut en fer (TRADUCTION)
La carence en fer est un problème de santé publique mondial. Face à ce constat, la consommation de viande rouge est souvent citée comme une solution efficace. Pour vérifier cette hypothèse, une revue systématique de la littérature et une méta-analyse ont été menées, évaluant près de 5 000 études. Ces travaux ont examiné l'impact d'une… -
Composition et apports nutritionnels2 octobre 2025La viande de bœuf élevé à l’herbe : un atout pour la santé et la qualité
L’élevage à l’herbe pourrait constituer une réponse naturelle pour optimiser la qualité de la viande rouge. Riche en oméga-3, en vitamine E, en caroténoïdes et en polyphénols, l’herbe, complétée par une gestion attentive du bien-être animal, apparaît comme une stratégie efficace pour limiter la lipoperoxydation des graisses, améliorer la qualité nutritionnelle de la viande et…