Effet de l’inclusion de viande rouge maigre à un régime végétarien sur les biomarqueurs cardio-métaboliques (TRADUCTION)
La viande rouge maigre peut servir de source de protéines denses en nutriments dans le cadre d’un régime alimentaire sain. Telle est la conclusion de cette étude clinique ayant évalué les effets du remplacement d’une partie des protéines d’un régime végétarien par deux portions de viande rouge sur les biomarqueurs du risque de maladie cardio-métabolique chez un petit groupe de femmes en surpoids.
L’objectif de cette étude était d’examiner les effets aigus de modèles alimentaires variables en termes de quantité de viande rouge sur les biomarqueurs du risque de maladie cardio-métabolique chez les femmes en surpoids. Des analyses secondaires ont été réalisées à partir d’échantillons de plasma prélevés dans le cadre d’une étude randomisée et croisée chez 17 femmes ayant suivi un régime végétarien strict ou contenant 2 portions de viande rouge par jour pendant 1 semaine par modèle. Une période d’élimination de 3 semaines a été respectée entre les régimes. Les sources de protéines du régime sans viande rouge (MEATLESS) étaient 100 % végétales tandis, que dans le régime avec viande rouge (RED MEAT), 2 portions/jour de bœuf maigre remplaçait une partie des protéines végétales. Des échantillons de sang ont été prélevés à jeun à la fin de chaque régime alimentaire pour évaluer le glucose plasmatique, l’insuline, l’interleukine-6 (IL-6), le facteur de nécrose tumorale-α (TNF-α), la protéine C-réactive (CRP) et l’adiponectine. Aucune différence n’a été relevée au niveau de la glycémie à jeun, de l’insuline, de l’IL-6, du TNF-α, de la CRP ou de l’adiponectine lors de la comparaison des modèles alimentaires RED MEAT et MEATLESS. La consommation de 2 portions de viande rouge maigre par jour n’a donc aucune influence négative sur les signaux inflammatoires ou métaboliques liés au risque de maladie cardio-métabolique. Ces résultats suggèrent que la viande rouge maigre peut servir de source de protéines denses en nutriments dans le cadre d’un régime alimentaire sain.
Référence : Kamille Piacquadio, Jess Gwin, Heather Leidy. Effect of Including Lean Red Meat in a Plant-Based Dietary Pattern on Biomarkers of Cardiometabolic Disease Risk. Current Developments in Nutrition 7 Suppl 1 (2023) 100790. (Résumé du poster en libre accès)
Source : Current Developments in Nutrition.
À voir aussi
-
Composition et apports nutritionnels2 octobre 2025Une analyse des données NHANES III réfute un lien de causalité entre consommation de protéines animales et mortalité (TRADUCTION)
Une nouvelle analyse des données NHANES III portant sur près de 16 000 adultes américains suivis pendant 12 ans remet en question les allégations sur la dangerosité des protéines animales. Contrairement à certaines études antérieures qui associaient la consommation de protéines animales à une augmentation de la mortalité, cette recherche ne trouve aucun lien néfaste… -
Composition et apports nutritionnels2 octobre 2025Une méta-analyse fait le point sur l’impact de la consommation de viande rouge sur le statut en fer (TRADUCTION)
La carence en fer est un problème de santé publique mondial. Face à ce constat, la consommation de viande rouge est souvent citée comme une solution efficace. Pour vérifier cette hypothèse, une revue systématique de la littérature et une méta-analyse ont été menées, évaluant près de 5 000 études. Ces travaux ont examiné l'impact d'une… -
Composition et apports nutritionnels2 octobre 2025La viande de bœuf élevé à l’herbe : un atout pour la santé et la qualité
L’élevage à l’herbe pourrait constituer une réponse naturelle pour optimiser la qualité de la viande rouge. Riche en oméga-3, en vitamine E, en caroténoïdes et en polyphénols, l’herbe, complétée par une gestion attentive du bien-être animal, apparaît comme une stratégie efficace pour limiter la lipoperoxydation des graisses, améliorer la qualité nutritionnelle de la viande et…