La protection des animaux d’élevage pendant le transport
En France, près de 380 000 élevages (toutes espèces confondues) sont concernés par le transport routier. Le transport des animaux doit prendre en compte toutes les mesures nécessaires pour limiter le stress des animaux en respectant les méthodes autorisées par la réglementation.
Les textes en vigueur concernant la protection des animaux durant le transport sont les suivants :
- le règlement (CE) n°1/2005 du Conseil du 22 décembre 2004 relatif à la protection des animaux pendant le transport et les opérations annexes,
- le Code Rural et de la Pêche Maritime (CRPM), Article L.214-12 (Partie législative) et R.214-49 à 62 (Partie réglementaire).
Aptitude des animaux au transport
Avant le départ, le conducteur évalue l’aptitude des animaux au transport, il vérifie qu’ils sont correctement identifiés et en bonne santé. Les animaux blessés ou faibles ne sont pas considérés comme aptes.
Il arrive que des animaux légèrement blessés puissent être transportés vers l’abattoir sous la responsabilité d’un vétérinaire qui délivre un certificat vétérinaire d’information (CVI). Seuls les animaux des espèces bovine, équine ou porcine, accidentés depuis moins de 48 heures peuvent faire l’objet d’un CVI, sous réserve que le transport prévu ne risque pas d’entraîner de souffrance supplémentaire.
Un animal qui présente des signes de maladie ou de blessure en cours du transport doit être isolé et recevoir rapidement les soins appropriés. Le cas échéant, l’animal peut être mis à mort ou euthanasié en urgence pour éviter toute souffrance évitable.
Conditions de transport
Les animaux pouvant présenter un danger ou un stress pour d’autres doivent être séparés, comme les animaux à cornes des animaux sans cornes, les animaux hostiles envers leurs congénères…
Des normes de densité sont définies pour chaque espèce animale selon le type de transport afin d’éviter que les animaux soient en surnombre – l’air doit pouvoir circuler entre les animaux – mais également dans le but d’éviter qu’il n’y ait pas assez d’animaux et qu’ils tombent durant le transport.
Les moyens de transports et les équipement de chargement/déchargement doivent être adaptés aux animaux quelque soit le mode de transport (routier, maritime, aérien, ferroviaire). L’environnement doit être propre et aménagé de façon à ne pas être à l’origine de blessures. Les mouvements naturels des animaux ne doivent pas être entravés, et un accès pour pouvoir leur apporter des soins doit être possible.
Source : Alim’Agri.
À voir aussi
-
Bien-être animal30 avril 2024
Améliorer la santé et le bien-être des vaches pour limiter les émissions de GES (TRADUCTION)
Cette étude examine en profondeur la corrélation entre l'état de santé du bétail et les émissions de méthane. Elle vise à identifier les domaines dans lesquels la recherche est insuffisante et à fournir des orientations pour les futures recherches scientifiques, l'élaboration des politiques et les pratiques de l'industrie. Ses résultats montrent que la réduction des… -
Bien-être animal30 avril 2024
Réduire les émissions d’ammoniac et valoriser l’azote grâce à des “toilettes” pour vaches
Le stockage des effluents, tels que les urines des vaches, crée des problèmes de volatilisation d’ammoniac dans les bâtiments d’élevage, ainsi que des pertes d’azote. Or, si l’azote est un composé naturel essentiel à la plupart des êtres vivants, en excès dans l’environnement, il a un effet néfaste sur la santé humaine et des animaux.… -
Bien-être animal26 avril 2024
Inspector@Work, une plateforme de partage d’expériences des inspecteurs officiels sur l’application de la réglementation relative au bien-être animal en Europe (TRADUCTION)
Le Centre de référence de l'Union européenne pour le bien-être animal (Eurcaw) Ruminants & équidés a été désigné en mai 2021 par la Commission européenne afin de soutenir les autorités compétentes des États membres de l'UE dans la mise en œuvre des réglementations en vigueur sur le bien-être animal. L’Eurcaw vient de doter son programme…