Endémicité du virus de l’hépatite E dans le cheptel porcin français et transmissions zoonotiques probables par l’alimentation
Le virus de l’hépatite E a longtemps été considéré comme responsable d’épidémies en régions tropicales et subtropicales (Inde, Asie, Afrique) et de cas sporadiques aux USA, Europe ou Japon, liés à un voyage en régions d’endémie. Alors que le vecteur hydrique est bien caractérisé dans les pays d’endémie, l’origine des cas sporadiques en régions non endémiques reste inconnue. Il est en outre constaté que le VHE infecte de nombreuses espèces animales, en particulier le porc. En France, la surveillance de l’hépatite E est réalisée par le Centre national de référence (CNR) créé en 2002. Depuis dix ans, le CNR a recensé une augmentation annuelle du nombre de cas autochtones passant de neuf en 2002 à plus de trois cents en 2011. Dans la majorité des cas l’origine de la contamination n’a pas été identifiée, car le plus souvent difficile à objectiver. En revanche, depuis 2009 des cas isolés ou groupés d’hépatite E ont été décrits dans le sud de la France et pour lesquels la consommation crue de saucisses de foie de porc (figatelles) a été documentée. Dans ce contexte, cet article a pour objectif de caractériser le niveau de contamination du réservoir porcin français par le VHE en déterminant les prévalences virologique et sérologique des porcs à l’abattoir, mais aussi d’analyser les séquences de VHE circulant dans les populations humaine et porcine afin d’identifier les voies potentielles de contamination avec un accent particulier sur la voie alimentaire.
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