Le continuum sol-plante-animal-homme : une alimentation plus saine grâce aux prairies (TRADUCTION)

Face aux préoccupations croissantes sur l’impact environnemental et sanitaire de la viande bovine, une équipe de chercheurs a comparé les systèmes de finition à l’herbe et aux grains dans le sud des États-Unis. Résultat : les pâturages présentent des sols plus riches en matière organique et minéraux, des plantes chargées en antioxydants, et une viande nettement plus concentrée en vitamines A et E, en composés phénoliques et en acides gras bénéfiques. Cette étude met en lumière les effets positifs en cascade des systèmes herbagers sur la santé des sols, la biodiversité végétale, le métabolisme animal et, in fine, la qualité nutritionnelle de la viande bovine.

Alors que les préoccupations concernant la production de viande bovine pour la santé humaine et environnementale augmentent, l’intérêt pour les pratiques durables s’est renforcé. Cette étude a comparé des échantillons de sol, de plantes et de viande provenant de trois systèmes de production de bovins nourris à l’herbe dans le sud des États-Unis à un système de bovins nourris au grain apparié. Objectif : évaluer la santé des sols, la richesse en phyto-composés des fourrages et la composition nutritionnelle de la viande.

De 3 à 4 fois plus d’anti-oxydants et de vitamines A et E dans la viande de bœuf nourri à l’herbe

Par rapport aux terres cultivées associées aux systèmes nourris au grain, les échantillons de sol des pâturages présentaient 1,4 fois plus de matière organique et des niveaux 1,7 à 3,0 fois plus élevés en minéraux, tels que le potassium, le phosphore et le calcium. La viande de bovins nourris à l’herbe contenait 3,1 fois plus d’antioxydants que la viande de bovins nourris au grain, résultant d’une teneur en phyto-composés 118,2 fois plus élevée dans le fourrage. Les vitamines A et E dans la viande de bovins nourris à l’herbe étaient également respectivement 2,9 et 4,2 fois plus élevées.

Les niveaux d’urate étaient deux fois plus élevés dans les échantillons nourris à l’herbe, tandis que l’homocystéine et le glutathion 4-hydroxynonénal, associés à une santé métabolique réduite, étaient plus élevés dans les échantillons nourris au grain.

Cette étude fournit des preuves des effets bénéfiques des systèmes de production de bovins nourris à l’herbe tout au long du continuum sol–plante–animal–nutrition humaine.

Référence : Ahsin, M., Poore, M.H., Rogers, J. et al. Soil and pasture health underlie improved beef nutrient density determined by untargeted metabolomics in Southern US grass finished beef systems. npj Sci Food 9, 151 (2025).

Source : npj Science of Food

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