Recommandations de l’Anses pour une diminution de l’usage des antibiotiques en élevage

Dans un état des lieux des alternatives aux antibiotiques daté de février 2018, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) donne ses conclusions et recommandations pour une diminution de l’usage des antibiotiques en élevage.

Le développement d’alternatives permettant d’éviter les recours aux antibiotiques et l’évaluation de leurs bénéfices fait partie des actions prévues par le Plan « Ecoantibio 1 », mis en place en 2012 par le ministère en charge de l’Agriculture. En 2014, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié un rapport sur l’antibiorésistance et l’évaluation des pratiques à risque en matière d’utilisation des antibiotiques en médecine vétérinaire. Quatre ans plus tard, voici son « Etat des lieux des alternatives aux antibiotiques en vue de diminuer leur usage en élevage ».

Elle y recense l’existence d’un grand nombre de produits et substances (molécules, plantes, extraits de plantes et microorganismes) utilisés comme alternatives aux antibiotiques, mais souligne l’hétérogénéité des données disponibles pour en évaluer l’innocuité et l’efficacité, ainsi que leur capacité à sélectionner des bactéries résistantes. L’Anses souligne en outre la nécessité d’engager une réflexion pour définir les classes d’alternatives qui devraient faire en priorité l’objet de travaux approfondis pour lever les incertitudes sur leur efficacité et leur innocuité, et ce, pour les principales filières animales concernées (ruminants, volailles, porcs, lapins et poissons). L’agence recommande également de porter la question du statut juridique de ces produits au niveau européen dans le cadre du plan de lutte contre la résistance aux antibiotiques, afin que soient étudiées la pertinence et la faisabilité de créer un statut spécifique pour les produits induisant la réduction de l’usage des antibiotiques, sans les considérer comme des médicaments vétérinaires.

Source : Anses.

À voir aussi