Rencontres franco-italiennes du bétail à Vérone

Vérone a accueilli le jeudi 11 et vendredi 12 avril derniers la 39e édition des rencontres franco-italiennes du bétail, dont le sujet porté par les professionnels abordait la question de l’avenir de l’élevage bovin européen en lien avec le développement des maladies vectorielles. La France a exporté 992 000 broutards en 2023, dont 823 000 vers l’Italie (-5% / 2022) et 105 000 vers l’Espagne (+26% / 2022). Sur la même année, 18 000 têtes de jeunes bovins finis ont été exportées, marquant un net recul de -14% / 2022 et -41% / 2021. Les engraisseurs italiens, sensibilisés à la question de la décapitalisation française, suivent également de près l’évolution des maladies vectorielles qu’ils ne connaissent que trop bien. En effet, avant que la MHE ne touche le territoire hexagonal, l’Italie avait déjà ses premiers cas en Sardaigne et en Sicile. Les autorités sanitaires italiennes, présentes sur les deux jours, ont pu être alertées par les professionnels français de l’arrivée certaine de la FCO sérotype 3 sur le territoire, qui se rapproche de nos frontières septentrionales. Le message ainsi porté fût celui de la facilitation et de l’allègement des modalités d’envois, en prévision d’évolutions des zonages sanitaires, avec en lame de fond un recul probable du cheptel bovin, qui conduira à des tensions commerciales. La question du bien-être animal a pu être abordée, et plus particulièrement celle de la proposition de révision du règlement 1/2005 par la Commission européenne. Italiens et Français se sont accordés pour rejeter en masse ce projet déconnecté des réalités du terrain, avec des conséquences économiques importantes pour les professionnels.