Actualités - 29 mars 2024

INTERBEV salue la non-ratification du CETA par le Sénat

Le jeudi 21 mars dernier se tenait au Sénat le vote sur la ratification de l’accord de libre-échange, signé entre l’Union européenne et le Canada, le CETA.

INTERBEV s’est largement mobilisé pour sensibiliser les sénateurs sur les problématiques induites par cet accord aux conséquences néfastes pour la filière bovine.

Jean-François Guihard, Président d’INTERBEV, a d’ailleurs adressé une lettre ouverte au ministre chargé du commerce extérieur, Franck Riester, afin de lui démontrer que cet accord ne pouvait être considéré comme « bon » contrairement à ce que ce dernier affirmait dans toutes ses communications. En effet, le CETA ne comporte aucune clause miroir permettant de s’assurer du respect des normes européennes au matière environnementale, sanitaire et de bien-être animal.  Il ouvrirait le marché européen à 65 000 tonnes de viande issue d’animaux élevés dans des parcs d’engraissement rassemblant des dizaines de milliers d’animaux, sans aucune considération pour leur bien-être, et nourris aux farines animales et aux antibiotiques activateurs de croissance, totalement interdits en Europe. Cet accord prévoit en outre une division par deux du taux de contrôle physique dans les postes d’inspection aux frontières sur les produits animaux ; des défaillances sur les contrôles de traçabilité et d’admissibilité dans les exploitations canadiennes ont été constatées à deux reprises par la Direction Générale de la Santé et sécurité alimentaire. Le risque qu’il induit sur la santé des consommateurs est donc avéré.

Outre la lettre ouverte, INTERBEV et ses présidents ont publié de nombreux messages sur les réseaux sociaux, en amont et après le vote, pour sensibiliser les leaders d’opinion et le grand public sur les effets néfastes de l’accord. La publication d’INTERBEV sur X à l’annonce du résultat a généré une performance record, avec plus de 16K impressions et 562 interactions (vs une moyenne de 1,4K impressions et 92 interactions au mois de février 2024, mois du SIA).

La mobilisation d’INTERBEV pour faire connaître ce risque n’a pas été vaine puisque la ratification de l’accord en France a largement été rejetée par les Sénateurs à 211 voix contre 44 pour.

Une première avancée dans la lutte pour l’insertion des clauses miroir dans les accords de libre-échange et INTERBEV compte désormais sur les députés pour faire de même et voter en conscience lorsque le texte sera présenté devant l’Assemblée nationale.