Qu’est-ce que le Label bas Carbone et la méthodologie Carbon Agri ?

le Label bas carbone

Le label bas-carbone est un cadre de certification carbone national volontaire. Créé en novembre 2018 et porté par le Ministère de la Transition écologique et solidaire, il représente un outil innovant pour favoriser l’émergence d’actions locales permettant de diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’augmenter leur absorption sur le territoire français. Il offre des perspectives de rémunération de ces actions par des acteurs privés qui souhaitent compenser leurs émissions sur une base volontaire.

Un webinaire a été tenu le 27 mai dernier et sera disponible sur le site de l’Idele, qui propose également quelques éléments à propos des démarches filières autour du label bas-carbone.

Retrouvez également une plaquette d’information Le Label bas carbone en 10 questions sur le site de l’Institute for Climate Economics (I4CE).

la méthodologie carbon Agri

Carbon Agri est une méthodologie pour comptabiliser toutes les réductions d’émission et l’augmentation du stock de carbone en élevage. Liée à l’outil national d’évaluation en ferme CAP’2ER®, elle a été récompensée par le Label Bas Carbone, et reconnue comme projet innovant.

Le 23 avril 2019 s’est tenue une conférence sur le Label Bas Carbone (LBC) organisée par le Ministère de la Transition écologique et solidaire en partenariat avec l’I4CE. Avec l’objectif de la neutralité carbone en 2050, le LBC doit faire émerger des projets diffus agricoles et forestiers et participer à l’optimisation de l’offre de compensation carbone.

Cette conférence a permis d’exposer les deux premières méthodologies forestières et agricoles. Dans ce cadre, Jean Baptiste Dollé de l’Institut de l’Elevage a présenté la méthode agricole CARBON AGRI qui permet de certifier les réductions d’émissions et le stockage de carbone additionnel. Fidèle au Label Bas Carbone, cette méthodologie développée par l’Institut de l’Elevage, les interprofessions lait et viande (CNIEL, INTERBEV) et la Confédération Nationale de l’Elevage, en partenariat avec I4CE, garantit la qualité et la transparence des réductions.

Mise en œuvre dans le cadre de projets, cette méthode propose un cadre de suivi basé sur la réalisation d’un diagnostic CAP’2ER niveau 2 en début et en fin de projet, parallèlement à la mise en place de mesures d’accompagnement des producteurs. Son application à l’échelle de l’exploitation permet la comptabilité des GES évités suite à l’application d’une ou plusieurs pratiques d’élevage et culturales. Centrée aujourd’hui sur l’élevage bovin et les grandes cultures, la méthodologie pourra à terme couvrir d’autres productions agricoles.

Un levier pour la mise en œuvre de programmes de réduction des GES

Pour appuyer le déploiement des projets de réduction des émissions, Marie-Thérèse Bonneau, Vice-Présidente de la FNPL, a précisé que CARBON AGRI constitue un levier important qui permet d’apporter aux producteurs une contribution financière pour la mise en œuvre de programmes de réduction. Cette valorisation économique représente une opportunité intéressante pour impliquer un nombre important d’exploitants agricoles.

Dans ce cadre, et de manière à faciliter la mise en place de projets de réduction en France, Marie-Thérèse Bonneau a présenté France CARBON AGRI Association (FCAA) créée par les représentants des éleveurs (Fédération Nationale des Producteurs de Lait, Fédération Nationale Bovine, Fédération Nationale Ovine, Fédération Nationale des Eleveurs de Chèvres). En qualité de porteur de projets ou de mandataire, FCAA fédère des projets locaux ou nationaux, assure l’ingénierie de projet, la gestion administrative et la recherche de financeurs. A date, plusieurs financeurs privés et publics ont déjà manifesté leur intérêt et souhaitent bénéficier des services proposés par FCAA.

transformer l’action en mobilisation

De nombreux acteurs économiques (Mairie de Paris, BNP Paribas, Groupe La Poste, J.O. Paris 2024, Métropole du Grand Nancy,…) ont témoigné sur leur volonté d’atteindre la neutralité carbone et d’accompagner la transition bas carbone. Le LBC donne pour cela un cadre certifié permettant le développement de projets locaux de compensation volontaire. En conclusion de la conférence, François de Rugy, Ministre de la Transition écologique et solidaire a rappelé que le Label devait permettre de transformer l’action en mobilisation. Il s’agit d’une politique volontariste bas carbone créant un phénomène d’entraînement associant l’ensemble des acteurs. Perspective innovante de rémunération, le LBC permettra de lever les freins au changement.

Source : Idele.

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