Le Prix de l’Agrobiodiversité animale, levier de sauvegarde du patrimoine naturel
Remis pendant le Salon international de l’agriculture, le Prix national de l’Agrobiodiversité animale récompense les initiatives visant à préserver les races agricoles à faible effectif. L’occasion de mettre en avant l’importance de la biodiversité de l’élevage français.
Créé en 2012 par la Fondation du Patrimoine et le laboratoire CEVA Santé Animale, et organisé sous le haut patronage du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, le Prix de l’Agrobiodiversité animale cherche à préserver la diversité de nos espèces agricoles.
Un concours qui valorise les éleveurs et leurs produits
Souvent délaissées pour des races plus productives, les races à faible effectif sont mises à l’honneur chaque année avec ce concours. Les candidats doivent répondre à trois critères :
- la valorisation économique du projet ;
- la dimension patrimoniale et socio-environnementale du projet sur un territoire donné ;
- les actions de sensibilisation et/ou de communication autour d’une race à préserver.
Dans les années 1970, les acteurs institutionnels et scientifiques ont pris conscience de la perte de biodiversité. Comme l’explique Olivier Le Gal, chargé de mission Génétique animale à la DGPE et juré pour ce Prix : « De nombreuses races animales locales ont disparu ou vu leurs effectifs fondre au fil des ans. »
Aujourd’hui, ces races permettent à certains éleveurs de mieux valoriser économiquement leurs produits en misant notamment sur la commercialisation en circuit court de produits de qualité. Ces marchés de niches sont complémentaires des productions plus standardisés et permettent de préserver pour l’avenir des « patrimoines génétiques » complémentaires de ceux des « grandes races ».
Des actions pour freiner la perte de biodiversité
En collaboration avec les éleveurs, de nombreuses actions sont mises en œuvre pour freiner ces disparitions. Plan d’action mondial, création de banques de gènes, aides financières et travail de terrain ont permis le sauvetage de plusieurs races françaises. Cela passe aussi par la remise du Prix national de l’Agrobiodiversité animale, qui permet un soutien aux initiatives de préservation, avec la remise d’une dotation financière pour les lauréats.
Il existe de nombreux critères permettant de caractériser une race « à faible effectif », mais le nombre de femelles reproductrices est particulièrement pris en compte. On dénombre ainsi plus de soixante races à faible effectif, toutes espèces confondues.
Source : Alim’Agri.
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