du 02 Juin. au 05 Sep 2025.

Appel à projets de recherche 2026

Contexte de l’appel à projets de recherche 2026

Interbev est l’association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes composée de 22 organisations professionnelles nationales représentant les différents métiers du secteur économique bétail et viandes : éleveurs, commerçants en vif, abatteurs, grossistes, industriels, distributeurs. Son rôle est de défendre et valoriser les intérêts communs de l’élevage et la viande issue des activités industrielles, artisanales et commerciales de la filière.

Les métiers de la filière viande évoluent sans cesse. Les professionnels doivent faire preuve de toujours plus de transparence, de maîtrise technique et d’innovation pour s’adapter à l’évolution du marché. Il est donc indispensable d’acquérir de nouvelles connaissances grâce aux programmes de recherche-développement. C’est pourquoi Interbev engage chaque année des programmes de recherche dans le but de constituer un outil supplémentaire d’accompagnement de la stratégie interprofessionnelle. Les résultats de ces travaux constituent des éléments de réflexion majeurs pour l’adaptation de la filière aux besoins de marché et aux enjeux sociétaux.

Objectifs et finalité de l’appel à projets de recherche 2026

Le présent appel à projets de recherche vise à fournir aux professionnels des filières viandes bovines (bovins et veaux), ovines, caprines et équines, les données et résultats scientifiques et techniques, qui présentent un intérêt collectif, et qui leur sont nécessaires pour :

  • Mettre sur le marché des produits de qualité susceptibles de répondre aux attentes et besoins des consommateurs dans le respect des exigences réglementaires,
  • Maîtriser leurs différents métiers,
  • Améliorer leurs performances techniques et économiques, afin de rester concurrentiels dans un marché de plus en plus ouvert,
  • Etre réactif et force de proposition sur les questions sociétales (nutrition, santé, environnement et protection animale) directement liées au fonctionnement des filières.

Cet appel à projets de recherche se place résolument sur le créneau de la recherche dite appliquée ou finalisée qui se caractérise par le fait que l’essentiel des données et résultats obtenus devront être directement exploitables, à court et/ou moyen termes, par les professionnels du secteur.

Les projets peuvent toutefois inclure un ou plusieurs volets de recherche à caractère plus fondamental dès lors que leur nécessité est expressément justifiée.

En conclusion, si la recherche financée par Interbev est avant tout appliquée avec des résultats attendus opérationnels, certains travaux peuvent avoir une visée plus prospective et exploratoire. Interbev peut donc financer différents types de travaux en réponse aux besoins exprimés par la filière.

L’appel à projets de recherche est ouvert à toute entité (personne physique, organisme de recherche, ou équipes de recherche pluridisciplinaire et/ou pluri partenariale), avec identification d’un porteur de projet qui coordonnera l’action de l’ensemble des partenaires. La participation d’entreprises au projet de recherche est possible, et même souhaitable, sous réserve que cette participation ne porte pas préjudice à une utilisation collective des résultats par l’ensemble des entreprises concernées.

Les projets proposés devront être construits sur la base d’analyses bibliographiques ciblées, rigoureuses et exhaustives qui établiront l’état de l’art dans le domaine étudié. Ils identifieront précisément les aléas rencontrés lors des recherches antérieures et en tiendront compte. Le cas échéant un panorama concret de ce qui est développé par d’autres pays sur le sujet d’étude et l’analyse du positionnement de la France par rapport à ces pays permettra d’éclairer les choix des professionnels français de la filière viande.
Les projets présentés doivent correspondre à l’un des champs de recherche sélectionnés par Interbev et explicités ci-après. Ils peuvent concerner plus spécifiquement une des 5 sections d’Interbev (Bovins, Veaux, Ovins, Caprins, Equins), ou au contraire plusieurs sections. Cela devra être précisé dans la déclaration d’intention. Les champs de recherche, sont complétés des attentes spécifiques des filières afin d’en faciliter la compréhension.

N.B. : L’ensemble des champs de recherche sont ouverts. Les projets proposés doivent tenir compte en priorité des axes de travail identifiés. Cependant, ils peuvent également concerner d’autres axes en lien avec les champs de recherche généraux.

 

CHAMPS DE RECHERCHE POUR L’APPEL A PROJETS 2026

1. Toutes les sections

> Hygiène & sécurité sanitaire

  • GBPH BOUCHER-TRIPIER : ACCOMPAGNEMENT A LA MISE A JOUR

Le Guide de Bonnes Pratiques d’Hygiène (GBPH) du secteur boucher-tripier date de 1999, il nécessite une mise à jour afin de garantir sa conformité aux exigences réglementaires en vigueur et aux évolutions des pratiques du secteur. Une version révisée a été soumise à la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) qui a formulé des remarques et recommandations concernant certains points à corriger et à compléter. Une mise à jour est à opérer en cohérence avec les attentes des autorités officielle et les meilleures pratiques en matière d’hygiène et de sécurité alimentaire.

Objectif : Mettre à jour le GBPH en tenant compte :

  • des remarques de la DGAL ;
  • des évolutions réglementaires et techniques récentes ;
  • du guide existant pour les professionnels du secteur (cohérence).

Livrable attendu : GBPH Boucher-Tripier finalisé et reconnu par les instances officielles.

Espèces concernées : bovins, veaux, ovins, caprins.

  • BIOSECURITE TRANSPORT D’ANIMAUX VIVANTS & STATION DE LAVAGE

La biosécurité fait l’objet d’obligations réglementaires nombreuses dans la Loi Santé Animale. La responsabilité des opérateurs vis à vis du nettoyage & désinfection des véhicules de transport d’animaux vivants est rappelé dans de nombreux articles (article 10, 104, 125…). L’importance du N&D des véhicules de transport est au cœur de l’actualité dans un contexte de réapparition de la fièvre aphteuse dans l’Union Européenne ou de foyers de grippe aviaire bovine aux USA.

Au niveau du maillon transport ou station de lavage, la filière volailles et la filière porc ont déjà développé de nombreux outils de référence à destination des professionnels compte tenu d’exigences réglementaires spécifiques (Arrêté biosécurité transport spécifique dans ces 2 filières) visant notamment les moyens de prévention vis-à-vis de la grippe aviaire ou la FPA.

L’enjeu de cette étude est de focaliser sur la biosécurité et non sur d’autres aspects liés aux stations de lavage (ergonomie, gestion des effluents…).

Objectif : Renforcer la préparation des acteurs du transport et des gestionnaires de station de lavage (station de lavage) sur les exigences en matière de biosécurité. En particulier, mieux anticiper, préparer et gérer les éventuelles crises sanitaires en matière de santé animale.

Livrables attendus : Disposer de documents de référence en filière Ruminants concernant :

  • Les procédures de ND du camion (document de référence :  GBP biosécurité transport porcs v3 – mai 2023 de l’IFIP ou guide du conseil canadien de la santé porcine 2011 : « méthode de lavage, désinfection et séchage des véhicules de transport ») ;
  • Les points clefs de maitrise et de contrôle des stations de lavage (= adaptation du référentiel Pigconnect de la station de lavage filière porc) ;
  • Les procédures et méthodologies de contrôle de l’efficacité des protocoles de ND (méthodologie de contrôle visuel, contrôle bactériologique, efficacité vis à vis des virus).

Espèces concernées : bovins, veaux, ovins, caprins.

  • PSEUDOMONAS : AMELIORATION DES CONNAISSANCES & CRITIQUE DE LA METHODE DE DENOMBREMENT DE REFRENCE (ISO EN  13 320)

En 2024, les filières ruminants ont revu leurs critères microbiologiques et réintroduit des critères portant sur Pseudomonas spp pour les produits avec oxygène. Ces critères sont fixés avec les méthodes de référence normalisées. On note sur le terrain un manque de spécificité du milieu CFC pour la détection des Pseudomonas (ex : entérobactéries parfois identifiées au lieu de Pseudomonas).

Par ailleurs, la famille des Pseudomonas est variée et des interrogations se posent sur l’objectif du ciblage analytique en fonction des genres, voire souches observées et leur relation avec l’altération des produits.

Objectifs : Produire un rapport de synthèse des connaissances à partir de la bibliographie et des expérimentations, mais aussi fournir des informations à l’organisme Normatif ISO qui vient de lancer la révision de la norme ISO 13320 spécifique aux viandes et produits carnés (objectifs de fusion avec la norme relative aux produits laitiers).

Livrables attendus : Synthèse actualisée (incluant des résultats d’expérimentation) des connaissances sur les Pseudomonas circulant dans les viandes fraiches :

  • Lien entre Pseudomonas sélectionnées par méthode CFC et par la méthode NGS sur nos produits ;
  • Relation entre souches et nombre de Pseudomonas sélectionnées par la norme de référence et lien avec celles se développant aux températures de conservation des viandes (y compris chilled) ;
  • Pistes analytiques pour mieux cibler la recherche / Dénombrement de Pseudomonas responsables de l’altération dans les viandes fraiches ;
  • Amélioration des connaissances entre souches/ genre et type d’altération ;
  • Facteurs influant la capacité de rémanence en atelier des Pseudomonas (dont capacité des genres / souches de Pseudomonas à la rémanence en atelier de production) ;
  • Développement des Pseudomonas dans les viandes sous vide (facultatif).

Outre une synthèse, une publication scientifique est attendue.

Espèces concernées : bovins, veaux, ovins, caprins.

 

> Nutrition & santé humaine

  • BIODISPONIBILITE DES VITAMINES DANS LA VIANDE ROUGE ET LES ABATS

Bien que les connaissances restent encore partielles, les données sur la biodisponibilité des vitamines mettent en évidence des différences parfois marquées selon l’origine des aliments, qu’elle soit animale ou végétale. De manière générale, les vitamines issues des aliments d’origine animale présentent une biodisponibilité supérieure à celles provenant des sources végétales.
Par ailleurs, les abats et la viande rouge représentent des sources particulièrement riches en vitamines, tant liposolubles (comme le rétinol) qu’hydrosolubles (les vitamines du groupe B).

Objectif : Comparer la biodisponibilité des principales vitamines contenues dans différentes catégories de viande rouge — principalement le bœuf, le veau et l’agneau — en s’appuyant sur des données précises selon les types de morceaux, notamment le foie (particulièrement riche en micronutriments) ainsi que les pièces les plus couramment consommées pour chaque filière.
Cette approche permettra d’évaluer la contribution réelle de la viande rouge aux apports en vitamines, en tenant compte non seulement des concentrations en micronutriments (déjà connus) mais aussi de leur efficacité d’absorption.

Livrables attendus :

  • Rapport bibliographique.
  • Publication d’un article scientifique dans une revue à comité de relecture.
  • Tables récapitulatives à destination des professionnels.

Espèces concernées : bovins, veaux, ovins, caprins.

  • MIEUX COMPRENDRE LES INTERACTIONS ENTRE LES ALIMENTS, LES NUTRIMENTS, AINSI QUE LA BIODISPONIBILITE DU FER

Dans le cadre du projet Pathways, un calculateur est mis au point pour modéliser les apports nutritionnels et également l’impact environnemental de paniers alimentaires. Il permettra aux consommateurs de visualiser les impacts de leur choix alimentaire pour les amener à moduler leur alimentation

Objectif : Tester ce calculateur avec la viande bovine et améliorer/intégrer les paramètres du calculateur comme la biodisponibilité du fer issu de la viande mais aussi les effets des interactions (viande/autres aliments) sur la biodisponibilité du fer. Autrement dit : aujourd’hui le calculateur n’intègre pas l’impact de la viande sur l’apport en fer des végétaux alors même que le fer héminique de la viande améliore la biodisponibilité du fer non héminique des végétaux consommés au cours du repas.

Livrables attendus :

  • Rapport ;
  • Publication scientifique dans une revue internationale & dans une revue nationale.

Espèces concernées : bovins, veaux, ovins, caprins.

  • IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET VALEUR NUTRITIONNELLE DES VIANDES ROUGES

Par convention, les impacts environnementaux des aliments sont rapportés au kg. Or de plus en plus d’études essaient de rapporter les impacts environnementaux de la viande bovine à autre chose qu’un simple kg de viande car la viande n’est pas comparable à n’importe quel aliment : c’est un produit avec une haute qualité et densité nutritionnelle (protéines, vitamines, fer, etc.).

Objectif : Faire une synthèse des travaux associant l’impact environnemental à la qualité nutritionnelle d’une unité quantitative pour la viande, en comparaison avec d’autres catégories alimentaires, en croisant :

  • enviro* protéines (quantité, qualité) : prendre en compte le fait que les protéines animales sont de meilleures qualités, et que de ce fait, il faut en consommer moins pour couvrir les besoins en acides aminés essentiels.
  • enviro* certains nutriments ou bouquet de nutriments, si c’est jugé pertinent.

L’unité quantitative pour la viande (par exemple 100 g ou portion ou autre) devra être choisie de manière judicieuse et justifiée. In fine, l’objectif sera de comparer les impacts environnementaux de différentes catégories alimentaires par rapport à leur qualité nutritionnelle.

Livrables attendus :

  • Rapport bibliographique.
  • Publication d’articles scientifiques dans une revue internationale et dans une revue nationale à comité de relecture.

Espèces concernées : bovins, veaux, ovins, caprins.

  • ACQUERIR DES CONNAISSANCES COMPLEMENTAIRES SUR LES COMPOSES NEOFORMES DES VIANDES EN FONCTION DU MODE DE DE PREPARATION ET DE CUISSON DES VIANDES

La viande cuite est souvent mise en cause dans l’émission des HAP, AAH et composés N nitrosé, augmentant le risque de cancer. La cuisson des viandes à haute température génère ces molécules et leurs résidus (cf. avis de l’Anses de 2024 sur les aliments ultra-transformés). Mais les méthodes de cuisson diffèrent par la température appliquée à la viande, le temps de cuisson, la mise en contact ou non avec la source de chaleur et l’utilisation ou non de matière grasse. Ces conditions déterminent le niveau de formation des composés carcinogènes AAHs et HAPs.

En 2018, Interbev a financé une étude sur les effets des modes de préparation ménagère, commerciale et industrielle en France (ADIV-INRAE) sur la production de molécules cancérogènes.

Objectif : Compléter l’étude de 2018 en :

  • Réalisant des essais complémentaires en laboratoire pour compléter ces données pour certains modes de préparation et de cuisson non explorés à l’époque.
  • Réalisant une enquête terrain sur les process de cuisson majoritairement utilisés par les consommateurs en France en termes de volumes (93 °C à 140 °C, pour une cuisson lente et le fumage. Feu moyen : 140 °C à 200 °C, pour la cuisson du poulet, des légumes, des omelettes, des crêpes, des steaks ou la friture. Feu vif : 200 °C à 270 °C, pour saisir la viande) avec un focus sur la part que représentent la cuisson au Barbecue (et sous quel type de BBQ) et les planchas.

Livrables attendus :

  • Acquisition de données ;
  • Rapport bibliographique ;
  • Le cas échéant, publication d’articles scientifiques dans une revue internationale et dans une revue nationale à comité de relecture.

Espèces concernées : bovins, veaux, ovins, caprins.

  • COUVERTURE DES BESOINS NUTRITIONNELS DES FEMMES EN AGE DE PROCREER, PLACE DE LA VIANDE ROUGE

La population des femmes en âge de procréer, de l’adolescence à la ménopause, présente des besoins accrus en fer, en raison notamment des pertes menstruelles. Par ailleurs, cette population peut également présenter des apports énergétiques relativement faibles, ce qui complique la couverture adéquate de leurs besoins en fer, mais aussi en d’autres micronutriments essentiels.

Objectifs :

  • Démontrer qu’une grande partie des femmes en âge de procréer sont déficitaires ou carencées en fer (avec des chiffres actualisés), mais aussi pour d’autres nutriments en raison d’un apport calorique souvent trop faible.
  • Démontrer que les consommatrices de viande, et notamment de viande rouge, couvrent mieux leurs besoins. Cette étude se fera sur les données obtenues grâce à l’étude Nutrimétrie de 2025.

Livrables attendus :

  • Rapport bibliographique.
  • Publication d’articles scientifiques dans une revue internationale et dans une revue nationale à comité de relecture.

Espèces concernées : bovins, veaux, ovins, caprins.

  • COUVERTURE DES BESOINS NUTRITIONNELS DES JEUNES SENIORS (60-80) ET PLACE DE LA VIANDE, NOTAMMENT ROUGE

La population des séniors présente des besoins nutritionnels spécifiques, notamment en protéines de haute qualité, en calcium, en vitamine D, en vitamines du groupe B et en certains oligo-éléments. Ces besoins sont d’autant plus importants que cette tranche d’âge est exposée à un risque accru de dénutrition, en lien avec une réduction fréquente des apports énergétiques.

Objectif : Analyser les choix alimentaires de cette population qui vit à son domicile, sur la base d’études de consommation (Nutrimétrie 2025) afin de comprendre si les besoins nutritionnels sont couverts ou non.
Si possible, de regarder si les besoins sont mieux couverts chez les jeunes seniors consommant plus de viande rouge.

Livrables attendus :

  • Rapport bibliographique.
  • Publication d’articles scientifiques dans une revue internationale et dans une revue nationale à comité de relecture.

Espèces concernées : bovins, veaux, ovins, caprins.

  • COUVERTURE DES BESOINS NUTRITIONNELS DES SENIORS EN INSTITUT ET PLACE DE LA VIANDE, NOTAMMENT ROUGE

La population des séniors présente des besoins nutritionnels spécifiques, notamment en protéines de haute qualité, en calcium, en vitamine D, en vitamines du groupe B et en certains oligo-éléments. Ces besoins sont d’autant plus importants que cette tranche d’âge est exposée à un risque accru de dénutrition, en lien avec une réduction fréquente des apports énergétiques.

Objectif : Sur la base d’enquêtes terrain, analyser la qualité nutritionnelle des repas servis et effectivement consommés en institut (EHPAD). L’objectif est de comprendre si les besoins nutritionnels sont couverts ou non. Si possible, de regarder si les besoins sont mieux couverts chez les seniors consommant plus de viande rouge.

Livrables attendus :

  • Rapport bibliographique.
  • Publication d’articles scientifiques dans une revue internationale et dans une revue nationale à comité de relecture.

Espèces concernées : bovins, veaux, ovins, caprins.

 

2. Besoins spécifiques par section

BOVINS

> Bien-être & protection des animaux

  • ALTERNATIVE A L’UTILISATION DE l’ASACE EN CENTRE DE RASSEMBLEMENT & ABATTOIR

En 2025, une étude financée par INTERBEV a permis de réaliser l’inventaire des alternatives possibles à l’ASACE, qu’elles soient techniques, organisationnelles ou comportementales sur la base d’un état des lieux documentaire et d’enquêtes menées auprès d’acteurs de la filière et d’organismes scientifiques et techniques, en France et à l’étranger.
L’étude s’achèvera cet été et une alternative sera retenue par le comité de pilotage.

Objectif : Tester dans au moins 2 centres de rassemblement et 2 abattoirs en France la capacité de l’alternative sélectionnée à réduire la fréquence d’utilisation de l’ASACE, et évaluer en particulier si son utilisation :

  • Permet de réduire le recours à la pile électrique ?
  • Est simple d’utilisation par les opérateurs, est efficace et sécurisé ? Comparaison du temps nécessaire pour déplacer un lot d’animaux qui n’avance pas avec la pile électrique ou avec l’alternative.
  • Permet réellement de réduire le stress des animaux par rapport à la pile électrique ?

Livrable attendu : Fournir des préconisations et recommandations en matière d’utilisation de l’alternative sélectionnée à l’issue de la fin de l’étude de 2025.

  • ADAPTATION DES DIAGNOSTICS D’EVALUATION DU BEA/BTA DANS UNE APPROCHE « ONE WELFARE » / « UNE SEULE SANTE »

Dans sa démarche de Responsable Sociétale, INTERBEV a développé des diagnostics d’évaluation du bien-être et de la bientraitance animale avec l’objectif de répondre aux attentes croissantes de la société avec une amélioration continue des pratiques à chaque maillon (élevage, centre de rassemblement, abattoir). Ces outils d’évaluation du bien-être animal tout au long de la filière constituent une base solide, grâce à leur approche standardisée et fondée sur des indicateurs objectifs. Afin d’aller plus loin, il apparaît aujourd’hui pertinent d’enrichir ces dispositifs en y intégrant de manière plus systémique les dimensions humaines (bien-être des éleveurs, conditions de travail), voire environnementales (durabilité des pratiques, impact écologique) et économiques.
Cette adaptation vers une approche plus globale « One Welfare » permettrait de renforcer la pertinence des évaluations, tout en améliorant l’acceptabilité de nos outils sur le terrain.

Objectif : Définir des indicateurs complémentaires ou modifier les indicateurs actuels pour mieux intégrer et faire des liens avec le bien-être humain (charge mentale, pénibilité, reconnaissance du métier, autonomie décisionnelle, etc.), voire les aspects économiques et environnementaux.

Livrable attendu : Cartographie des indicateurs actuels et proposition de modifications en faveur d’une approche « One Welfare ».
Ces propositions devront prendre en compte les contraintes de déploiement de ces démarches, en particulier le temps d’audit limité et le profil technique des auditeurs. Elles devront également intégrer des propositions en matière de calcul et de présentation des résultats.

VEAUX

> Bien-être & protection des animaux

  • ELEVAGE DE VEAUX DE BOUCHERIE & SUCCIONS CROISEES

En 2022, le projet « BOXAVEAU » financé par INTERBEV avait pour objectifs de mesurer les impacts de solutions alternatives à l’utilisation du baby-box durant la phase de démarrage, sur le bien-être et la santé des veaux de boucherie, leurs performances zootechniques et sanitaires et les conséquences sur le travail pour l’éleveur.
Cette étude a montré que le démarrage des veaux par 2 ou en groupe exacerbe leur comportement de succions croisées et notamment les succions de prépuce qui amène certains veaux à délaisser l’aliment lacté, se sevrer et entraine un amaigrissement marqué.

Objectif : Evaluer l’influence de différents types d’enrichissement (matériaux, alimentation, environnement…) sur la fréquence des comportements de succion croisée chez les veaux de boucherie avec un démarrage à deux ou en groupe.

Livrable attendu : Inventaire des enrichissements et évaluation de leur efficacité pour réduire les succions croisées.

Un cofinancement est impérativement attendu sur ce projet (UE, interprofession, région, autre).

 

> Environnement & bioéconomie

  • QUALITE DES PEAUX DES VEAUX

Le changement climatique induit une multiplication des parasites piqueurs. L’aval s’inquiète d’une baisse de la qualité des peaux piquées.

Objectif : Estimer les pertes liées aux peaux piquées et établir des lignes directrices à destination des éleveurs afin de leur fournir des recommandations.

Livrable attendu : Guide de bonnes pratiques avec lignes directrices.

Un cofinancement est impérativement attendu sur ce projet.

  • ACV DES INGREDIENTS LAITIERS

L’aliment d’allaitement pèse à hauteur de 54% dans l’impact carbone du veau de boucherie. Par ailleurs, cet aliment d’allaitement est composé à 20% de poudre de lait et à 47% de lactosérum, qui valent respectivement 63% et 20% de l’impact carbone de l’aliment. Or ces données restent encore trop parcellaires. Ainsi, la mise à jour des ACV des ingrédients laitiers permettrait d’affiner l’ACV de la viande de veau et les diagnostics CAP2ER en filière veaux.

Objectifs :

  • Evaluer l’analyse de cycle de vie des ingrédients : WPC, CPL, etc.
  • Mettre à jour les ACV des poudres de lait écrémé à destination de l’alimentation animale, poudres de lactosérum, …

Livrables attendus :

  • Rapport final.
  • Données pour les bases Ecoalim et Agribalyse.

 

> Hygiène & sécurité sanitaire

  • EHEC – VEAUX

L’étude PREVECOVO (IDELE / INTERBEV) de 2017 a étudié la prévalence du portage de souches EHEC sur une base de 500 veaux provenant d’une centaine d’élevages. La prévalence en filière veaux a été évaluée à 5,6 %, soit une prévalence plus élevée que les autres catégories de bovins (JB, vaches laitières, allaitantes). Cette étude a par ailleurs été couplée à des questionnaires éleveurs pour identifier des causes potentielles expliquant des différences entre élevages.

Les hypothèses principales identifiés étaient les suivantes :

  • Impact de certains traitements antibiotiques concernant l’implantation des souches EHEC dans les intestins (perturbation de la flore intestinale résidente) ;
  • Modalités d’apport de certaines intrants alimentaires (moins de positif si eau distribuée en pipettes vs à l’auge, ou impact propreté auge ou seau servant à la distribution d’aliments…) ;
  • Part d’aliments fibreux dans la ration.

Objectif : Investiguer les pistes identifiées afin de mettre en place des bonnes pratiques limitant cette prévalence des EHEC.

Livrable attendu : Un rapport validant (ou non) les hypothèses identifiées dans l’étude PREVECOVO sur la prévalence des EHEC chez les veaux.

 

Modalités de réponse à l’appel à projets 2026

Dans un premier temps, les équipes intéressées soumettent une déclaration d’intention courte et précise en utilisant le cadre de présentation donné en annexe (modèle de déclaration d’intention, fiche DI). Le cas échéant, la déclaration d’intention aura pu être discutée et préparée avec les représentants des opérateurs économiques de la filière.

Dans un second temps, après sélection et avis du Service Recherche & Développement d’Interbev, les équipes présélectionnées présenteront un projet d’étude complet.

La déclaration d’intention, puis, s’il y a lieu, le protocole du projet d’étude devront être rédigés par un responsable, appelé « porteur du projet » qui assurera la coordination de l’ensemble du projet, organisera le calendrier et la répartition des tâches entre les différentes équipes de recherche et acteurs professionnels impliqués, s’il y a lieu, et sera garant de la qualité des résultats produits vis-à-vis d’Interbev.

Dans le cas d’un projet retenu (DI), si la participation d’entreprises est nécessaire à la bonne réalisation de l’étude, des contacts devront être établis et un calendrier d’intervention programmé lors de l’envoi du protocole.

Quand un projet sera accepté pour financement, le porteur du projet assurera l’animation d’un comité de pilotage dont les membres seront désignés en concertation avec le Service Recherche & Développement d’Interbev. Ce comité s’assurera du bon déroulement de l’étude jusqu’à la remise d’un rapport final.

Ce comité se réunira autant que de besoin, et au minimum 3 fois :

  • Comité de pilotage initial, avant que l’étude ne commence, pour cadrer le périmètre de l’étude, les attentes exactes, les étapes à suivre, la méthodologie.
  • Comité de pilotage intermédiaire, afin de suivre le bon déroulement de l’étude, en lien avec les problématiques de la filière, réorienter éventuellement l’étude, répondre aux éventuelles questions du centre technique porteur du projet, mettre en avant des points d’attention, faciliter les phases d’études nécessitant des enquêtes ou une présence dans les abattoirs ou autres structures de la filière, par exemple.
  • Comité de pilotage final, une fois que les résultats de l’étude ont été obtenus. Celui-ci doit permettre d’aider à l’analyse et à l’interprétation des résultats. Il permet aussi de mettre en perspective les résultats obtenus au regard de la question initiale posée par la filière.

Les résultats des travaux seront formalisés sous forme d’un rapport complet et d’une note de synthèse d’une page reprenant le contexte général de l’étude, ses objectifs, les rappels du dispositif expérimental et les principaux résultats. Cette note de synthèse est rédigée en langue française et en langue anglaise.

Calendrier :

1] Les déclarations d’intention pour l’appel à projets 2026 devront parvenir au Service Recherche & Développement d’Interbev au plus tard 5 septembre 2025 :

  • sous la forme d’un fichier Word selon le modèle joint, intitulé comme suit, sans espace :
    année_porteur du projet_di (exemple : 2026_dupont_di)
  • envoyées aux adresses suivantes : h.chardon@interbev.fr ; a.azlaf@interbev.fr

2] La sélection des déclarations d’intention aura lieu le 26 septembre 2025 (1ère phase) puis le 17 octobre 2025 (2ème phase). Entre ces 2 phases, des échanges et demandes de compléments pourront être demandés par Interbev. Les avis émis seront communiqués aux différentes Sections d’Interbev. Les porteurs de projets seront avertis de la pré-sélection ou non de leur projet par courriel début décembre 2025. En cas de réponse favorable, il leur sera transmis le modèle de présentation du protocole d’étude complet.

3] En cas de sélection de la déclaration d’intention, les projets complets avec protocole d’étude et demande de financement détaillé devront être adressés à Interbev au plus tard le 9 janvier 2026 :

  • sous la forme d’un fichier Word intitulé, sans espace, comme suit :
    année_porteur du projet_pro (exemple : 2026_dupont_pro)
  • envoyés aux adresses suivantes : h.chardon@interbev.fr ; a.azlaf@interbev.fr

4] La sélection des projets de recherche pouvant être financés aura lieu le 23 janvier 2026 pour l’examen des protocoles d’étude. Les porteurs de projet pourront être invités à participer à cette réunion en tant que de besoin.

5] Les décisions d’acceptation pour financement des projets de recherche seront communiquées aux porteurs de projets en février 2026 avec l’établissement d’un projet de convention. Toute demande de cofinancement des projets par un autre organisme devra être faite en parallèle de la demande de financement par Interbev.

Modalités d’expertise des projets et critères de sélection

Les déclarations d’intention, comme les projets finaux, seront expertisés par le Service Recherche & Développement d’Interbev.

Lors de chacune des étapes de l’appel à projets, les dossiers qui ne sont pas parvenus à Interbev aux dates d’échéance définies dans le calendrier ne seront pas expertisés et par conséquent seront éliminés.

Il en sera de même en cas de non respect des modèles de présentation fournis ou lorsque les déclarations d’intention ou les protocoles seront jugés  incomplets  par le Service Recherche & Développement.

Lors de l’examen des déclarations d’intention, le Service Recherche & Développement sélectionnera les projets en tenant compte entre autres :

  • de la correspondance avec l’un des thèmes de l’appel à projets ;
  • de l’adéquation avec les objectifs généraux de l’appel à projets ;
  • de l’adéquation de la réponse apportée par la déclaration d’intention à la question posée par la filière ;
  • de la clarté et de la lisibilité de la proposition ;
  • du respect du plan de présentation de la déclaration d’intention ;
  • de l’adéquation entre le coût prévisionnel du projet et l’intérêt des résultats prévus pour la filière ;
  • de la justesse des estimations budgétaires annoncées dans la déclaration d’intention (en indiquant le budget maximum).

Lors de l’examen des projets d’étude, le Service Recherche & Développement tiendra compte entre autres :

  • de la correspondance entre le projet final et la déclaration d’intention, ainsi que, le cas échéant, de la prise en compte des remarques exprimées par le Service lors
  • de l’examen de la déclaration d’intention ;
  • de la rigueur de présentation du protocole de recherche qui conditionne sa lisibilité et sa compréhension ;
  • de la pertinence des informations contenues dans chaque rubrique et plus particulièrement de celles qui permettront :
    • d’évaluer la justification du projet par rapport à l’état de l’art relatif au thème d’étude,
    • d’apprécier la capacité de l’équipe de recherche à conduire le projet à son terme dans les délais prévus ;
  • de l’adéquation et justification des plans et schémas expérimentaux avec les résultats prévus, et en particulier de la justification fournie pour les analyses prévues et le choix des méthodes d’analyse correspondantes ;
  • de la transparence des méthodes de traitement des données utilisées ;
  • des propositions de valorisation des résultats obtenus ;
  • de la précision, de la clarté et de la bonne justification des éléments budgétaires et de leur adéquation avec le protocole proposé ;
  • du démarrage de l’étude avant le 31 mai 2026.

Modalités de financement, propriété des résultats et confidentialité

Financement

Le financement des projets retenus pourra être assuré par plusieurs partenaires définis par convention. Dans le cas d’un cofinancement ou d’un partenariat, les conventions ou contrats passés par le porteur de projet avec les autres partenaires seront transmis au Responsable du Service R&D.

Clé de répartition financière/espèce.

Le plan de financement précis doit faire apparaître le coût global du projet et la part demandée à INTERBEV selon les modalités suivantes :

  • Instituts techniques, organismes privés, prestataires indépendants : coût exprimé en TTC
  • Organismes publics : coûts exprimés en net de taxe. Frais de gestion administrative (et tout autre frais) à inclure impérativement au coût global.

Dans le cas où plusieurs partenaires sont associés : le coût par partenaire doit clairement apparaître.

Pour un projet retenu pour financement, un premier acompte de 50% du montant demandé à Interbev sera versé à la signature de la convention d’étude. Les modalités de versement du solde seront définies dans la convention d’étude.

Si un projet fait l’objet d’autres financements, ces financements seront clairement indiqués, selon leur source, leur montant et leur nature. Les salaires publics peuvent apparaître pour information dans le plan de financement du projet mais ils ne seront pas pris en charge par Interbev.

Propriété des résultats et confidentialité

Les résultats des travaux d’étude sont la propriété d’INTERBEV et des financeurs potentiellement associés. La propriété intellectuelle et industrielle des résultats sera toutefois précisée dans chaque convention d’étude, en fonction du projet et des partenaires selon les modalités suivantes :

  • Instituts techniques, organismes privés, prestataires indépendants : Prestation de service. INTERBEV est propriétaire exclusif des résultats des travaux qu’elle finance.
  • Organismes publics : Collaboration de recherche. INTERBEV est copropriétaire des résultats avec l’organisme de recherche public.

Dans le cas où des partenaires privés et publics sont associés dans un même projet de recherche financé par INTERBEV, la propriété des résultats s’applique comme précisé ci-dessus.

Des modifications pourront être apportées, après avis du Service Recherche & Développement d’Interbev, au vu du déroulement du programme proposé et des résultats obtenus.

La participation à l’appel à projets implique explicitement qu’aucun des résultats obtenus dans ce cadre ne peut être diffusé avant validation par le service Recherche & Développement d’Interbev. La valorisation des résultats et leur modalité de diffusion devront obtenir l’accord d’Interbev et des financeurs potentiellement associés. Le financement de l’étude par Interbev devra être précisé lors de toute diffusion des résultats obtenus.

Lorsqu’Interbev est l’unique financeur, Interbev se réserve en tout état de cause la priorité de toute diffusion. Le caractère confidentiel d’un projet financé dans le cadre du présent appel à projets et des résultats obtenus seront définis par le Service Recherche & Développement d’Interbev au vu de l’examen du programme d’étude proposé, de l’état des travaux et des résultats obtenus.

ANNEXE : formulaire de déclaration d’intention.

 

Pour toute information complémentaire, merci d’adresser votre demande par courriel à l’adresse suivante : h.chardon@interbev.fr