Un abattoir engagé dans le bien-être de ses salariés et celui des animaux

Région : PACA-Corse
Maillon(s) : Abattage-transformation
Espèce(s) : Ovin, Caprin

L’abattoir municipal de Sisteron est spécialisé dans l’abattage de petits ruminants. Pour améliorer au mieux les conditions de travail des salariés et la protection des animaux, le directeur de l’abattoir a souhaité mettre en place plusieurs actions.

AMÉLIORER LE BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL DES SALARIES

  • La chaîne d’abattage est découpée en 5 secteurs. Sur chaque secteur un ou deux tuteurs ayant suivi une formation de formateur sont responsables de l’apprentissage des nouveaux salariés. Chaque opérateur doit maîtriser au minimum les postes de 2 secteurs différents, afin de pouvoir tourner régulièrement et ainsi réduire la pénibilité et les risques de TMS. Le taux d’accident à l’abattoir de Sisteron est de 3,22% contre 6,5% au national dans la profession. Le changement de secteurs permet aussi aux opérateurs de voir l’impact de leur travail sur l’aval de la chaîne. Cela a permis d’améliorer la qualité du travail.
  • La cadence de la chaîne s’adapte selon le nombre d’animaux à abattre et le nombre d’opérateurs présents dans la journée. Les formations des opérateurs sont réalisées en période creuse. Avant Pâques (un mois environ avant), la cadence augmente par pallier jour après jour, ainsi que le nombre d’opérateurs, afin que ceux-ci s’adaptent à l’augmentation de l’activité. L’organisation de l’abattoir permet aux salariés d’alléger leur temps de travail.
  • Pour s’inspirer des bonnes pratiques réalisées dans d’autres abattoirs, le directeur tient à visiter au moins 2 autres établissements par an avec les responsables production, qualité et maintenance. Cela lui permet de mettre en place des nouveautés.
  • Le directeur organise également chaque année des réunions d’équipe par secteur pour analyser les progrès et les pistes d’amélioration à mettre en place en étant à l’écoute du terrain. Toutes ces pratiques permettent d’avoir un faible turn-over et d’être toujours en amélioration continue.

AMÉLIORER LA PROTECTION DES ANIMAUX

  • L’abattoir compte 3 Responsables Protection Animale (RPA) qui contrôlent les pratiques chaque semaine. 12 salariés de l’abattoir ont également un certificat de compétence protection animale.
  • Des aménagements de la bergerie ont également eu lieu, sous les conseils de l’Institut de l’Elevage :
    • Marquage devant les quais de chargement pour guider les camions, et installation de caméras pour vérifier que les consignes sont respectées,
    • Ajout de luminaires dans les couloirs pour éviter les zones d’ombres qui peuvent stresser les animaux,
    • Angles morts supprimés pour éviter que les animaux ne s’arrêtent et pour fluidifier la circulation des animaux,
    • Utilisation de cadets (animaux très sociables, habitués aux manipulations et répondant bien à l’homme) pour mener les groupes d’animaux jusqu’à la bouverie,
    • Réorganisation du tri dans la bergerie uniquement selon les différentes catégories d’animaux (agneau Label Rouge, bio, standard, brebis…), puis tri informatique à l’impression du ticket de pesée, par éleveur et par catégorie,
    • Pas de visites en bergerie, pour ne pas perturber les animaux.

 

Quels intérêts vis-à-vis des enjeux sociétaux?

– Formation continue des opérateurs

– Diminution des accidents du travail et des TMS

– Faible turn-over donc satisfaction des salariés

– Protection des animaux respectée