Enseigner et tester les pratiques vertueuses en lycée agricole

Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Maillon(s) : Élevage

Le lycée agricole George Pompidou à Aurillac cherche à enseigner comment produire de la viande de façon durable et économe. Pour son atelier bovin viande, le lycée a modifié en profondeur le système d’exploitation pour diminuer son empreinte environnementale. L’établissement s’est donc impliqué dans le plan Écophyto, et n’utilise aujourd’hui plus aucun produit phytosanitaire. Son exploitation agricole est certifiée en bio depuis avril 2017, et la production de lait vient tout juste d’être labellisée en bio à son tour. En partenariat avec la chambre d’agriculture, les élèves travaillent sur des outils d’évaluation comme CAP2ER afin de rechercher des solutions pour améliorer leur bilan carbone. L’exploitation travaille également sur une gestion plus efficace du troupeau, pour limiter l’empreinte environnementale.

A travers l’implantation de 800 arbres en 2 ans et l’allongement des prairies temporaires, les élèves améliorent la biodiversité et le stockage de carbone de l’exploitation. Le pâturage tournant dynamique a été mis en place et le lycée a fait appel à une société extérieure qui propose une méthode d’aménagement des espaces agricoles basée sur l’observation du terrain, la mise en évidence des zones humides, la portance des parcelles, la nature des sols, la gestion de l’eau, le développement de la biodiversité, le parcellaire… Après étude, les pratiques ont évoluées pour améliorer leur gestion de l’environnement et diminuer leur empreinte environnementale. Par exemple, le stockage de carbone a augmenté de 3 kg éq. CO2/ kg de viande vive entre 2016 et aujourd’hui (de 9 à 11,9 kg éq. CO2/kg viande vive) et le linéaire de haies s’étend désormais à plus de 8800 mètres linéaires (5600 en 2016).

L’outil Boviwell est également utilisé par le lycée agricole afin d’évaluer et d’améliorer le bien-être de ses animaux.

Dans le cadre d’un lycée, il est difficile de changer tout le système d’exploitation, car il faut tenir compte des partenaires, des charges administratives, du programme scolaire… Cependant, l’initiative permet réellement d’initier les élèves aux bonnes pratiques, qu’ils pourront ensuite appliquer dans leur exploitation.

Quels intérêts vis-à-vis des enjeux sociétaux ?

  • « Participer à la transition agro écologique »
  • « Transmettre aux nouvelles générations les bonnes pratiques et l’envie de mettre en place des pistes de progrès »
  • « Promouvoir les bonnes pratiques en faveur de l’environnement »
  • « Lier le côté économique et environnemental de l’exploitation »
  • – « Réduire l’impact carbone de l’exploitation »